Critique Manga Jumbor Angzengbang #1

6
Jumbor Angzengbang

par chris936 le ven. 14 déc. 2012 Staff

Ce manga se déroule dans un univers futuriste ravagé par un cataclysme. Dans celui-ci, les guerriers constructeurs, qui reconstruisent le monde, occupent une place essentielle. Mais ceux qui sont sans conteste les rois des chantiers, ce sont les Jumbors, des êtres mi-hommes mi-machines.

La toute 1ère chose qui frappe dans Jumbor, c'est bien évidemment son graphisme (qui est d'ailleurs l'un des gros points forts du titre, comme c'est souvent le cas pour les séries de cet auteur au coup de plume fort agréable à l'oeil). Difficile de ne pas avoir un sentiment de déjà-vu face à l'illustration de la couverture, puisque le personnage qui y est représenté est quasiment la copie conforme des "dôji" que l'on peut trouver dans Ultimo (éditions Kazé Manga). En plus de cette ressemblance graphique, certains personnages semblent également tout droit sortis de cette autre oeuvre de Hiroyuki Takei (notamment un certain... Vice). Peu de doutes sont permis : c'est vraisemblablement Jumbor qui a inspiré Ultimo, sorti quelques années plus tard au Japon.

Malgré tout, Jumbor est loin d'être un ersatz d'Ultimo. Dans leur fond, les 2 séries sont tout de même suffisamment éloignées l'une de l'autre : on n'a pas du tout l'impression de lire 2 fois la même chose.
Jumbor se situe dans un univers très original. L'idée de faire combattre des guerriers-machines armés de pelleteuses et autres foreuses (tout en parvenant à éviter le ridicule) est plutôt bien trouvée. Cette petite touche d'originalité aurait toutefois pu être mieux exploitée, car dans le fond, une fois passée l'introduction de l'histoire, le manga se limite à des combats entre machines, ni plus ni moins.

Bonne nouvelle pour certains mais mauvaise nouvelle pour d'autres, le pilote du manga est inclus dans ce volume 1. Il occupe environ 1/3 du tome, ce qui est un peu dommage vu que, comme bien souvent, tout s'arrête au moment où les choses deviennent intéressantes.
On notera aussi la présence de quelques pages de présentation des personnages à la fin du manga. Il est regrettable que les informations que l'on y apprend n'aient pas toujours été mentionnées dans l'histoire elle-même. En ne lisant que le manga à strictement parler, on passe donc à côté de pas mal de renseignements parfois fort utiles.

Jumbor a donc un certain charme, notamment grâce à son univers de chantiers souvent sombre (car, comme bien souvent, ce monde futuriste est tombé sous le joug d'un tyran dont il faudra se débarrasser). Mais bien malheureusement, il y a fort à parier que tout ceci ne soit qu'un feu de paille. En effet, comme on n'aura pas manqué de le noter, le manga s'achève déjà avec son 2ème tome, et on peine à croire que le héros parviendra à venir à bout d'un seigneur malfaisant et de ses nombreux sbires en moins de 200 pages. Pour l'heure, il est vrai que ce 1er volume est plutôt réussi, mais il est extrêmement difficile d'être confiant pour la suite.


En bref

6
Jumbor Angzengbang
chris936 Suivre chris936 Toutes ses critiques (731)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire