Critique Manga Virtus #1

7
Virtus

par Sherryn le mer. 26 sept. 2012 Staff

Un manga qui se déroule chez les Romains et met en scène de virils combats de gladiateurs, voilà un sujet pour le moins original.

Virtus est un seinen de testostérone, une lecture bourrine où les pages sont à lire parce qu'elles déménagent, et qu'on se laisse emporter par l'action en oubliant toute réflexion. Beaucoup d'action donc, et de violence, et de combat. Les auteurs n'y vont pas de main morte et proposent des pages parfois très "gores"... pour le grand bonheur des amateurs du genre !

La lecture de Virtus se révèle en effet très efficace. Le tome se dévore et l'on parvient à la fin sans vraiment sans apercevoir. Le style y est pour beaucoup : on se délecte du graphisme réaliste, aux traits d'une épaisseur cohérente avec le côté "brut" de l'histoire. Le dessin, très détaillé, possède aussi une puissante expressivité et beaucoup de dynamisme. Les visages en colère, les mouvements, et autres faciès de lion d'arène ont une sacrée gueule et nous font frémir !

Par contre, le dessinateur a beaucoup plus de peine avec les visages souriants ou inexpressifs, qui parfois dérangent un peu l'oeil au milieu de tant de réussite. Mais comme il n'a pas si souvent que ça l'occasion de les dessiner, ce n'est pas en fin de compte ce qui nous marque le plus.

Par ailleurs, au niveau de l'histoire, le fait que le sort de la sorcière ait désigné comme "vertueux" un criminel paraît de prime abord incohérent. Mais on escompte que cela sera expliqué dans les tomes suivants, d'une façon ou d'une autre, et l'on espère que les éclaircissements ne nous décevront pas.

Virtus est tout entier un récit d'action. Les pages développent de l'action pure, non un récit de fond. La dernière page, temporellement parlant, ne se situe pas si loin de la première. Tout ça pour dire qu'il ne faut pas s'attendre une à histoire longue, développée sur plusieurs jours ou plusieurs années ; la suite nous détrompera peut-être, mais l'impression que donne ce premier tome est plutôt celle d'une série reposant avant tout sur l'intensité, où chaque seconde compte. Il ne fait aucun doute que lire l'intégrale d'une traite, une fois tous les tomes sortis, devraient s'avérer jouissifs.

De même, la Rome antique semble n'être qu'un cadre exotique. On n'en apprendra sans doute pas davantage sur les Romains à travers cette lecture, sinon qu'ils avaient de beaux costumes et des jeux cruels, mais ça, on le savait déjà.

Virtus est une série à surveiller pour les amateurs d'action bourrine, qui devrait y retrouver les ingrédients qu'ils apprécient.

En bref

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Virtus
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