Critique Manga Rhapsody in Heaven

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Rhapsody in Heaven

par Den d Ice le jeu. 20 sept. 2012 Staff

Voici donc la réédition dans une version intégrale (3 volumes réunis en 1 seul) de l’œuvre de Kanan Minami, célèbre auteure de Honey X Honey et de Tsubaki Love en cours de parution chez le même éditeur. Avant de vous parler de l’œuvre dans son ensemble, laissez-moi vous dire quelques mots sur cette édition.

Tout d’abord, on constate que l’objet ressemble plus un gros livre de poche genre Seigneur des Anneaux qu’à un manga. En outre, la tenue en main est vraiment désagréable. Sans compter que l’inévitable cassure de tranche dès la première lecture vous guette (et pourtant je suis quelqu’un de méticuleux avec les livres) ! Heureusement que la couverture est là pour la cacher. Non franchement, cette intégrale n’est pas des plus réussies. Toutefois, on en retiendra un point positif qui est le prix. Ce dernier est tout de même nettement inférieur au total des trois volumes séparés. Ce qui pourrait justifier à lui seul l’achat de cette édition plutôt que la précédente.

En ce qui concerne l’œuvre, Rhapsody in Heaven raconte l’histoire d’une jeune adolescente, Miyu, passionnée de natation et qui pour son premier jour au lycée, va faire la rencontre d’un garçon qui n’est autre que le vice-président des élèves. Ce garçon qui se prénomme Aoi (on notera au passage le peu d’originalité sur le choix du prénom) est très entreprenant envers la jeune nageuse qui ne semble pas insensible au charme du beau garçon...

Alors autant vous prévenir tout de suite, nous sommes ici dans un shojo plutôt classique et sans surprise. Même si le talent artistique de Kanan Minami est au rendez-vous, le manga dans son ensemble se révèle assez simple et à la limite du superficiel.
En effet, le point faible de ce manga est sans aucun doute le scénario. Même si l’on comprend que l’auteure souhaite traiter le sujet du coup foudre chez les adolescents, on se sent parfois perdu entre un enchaînement de situations improbables et un mélange des genres. En effet, le manga tourne parfois au Ecchi en passant par la case scénario Hentaï avec cette histoire de présidente des élèves qui se tape tout ce qui bouge. Sans oublier la scène de domination de l’homme sur la femme, une marque de fabrication de l’auteure.

Toutefois, certains pourront tout de même apprécier une histoire d’amour qui semble sincère et surtout très passionnée car l’héroïne n’attend pas 40 chapitres pour avoir des relations sexuelles avec l’élu de son cœur. D’autant plus que la beauté des planches crées par Kanan Minami et son équipe (à laquelle elle fait souvent référence) est à la hauteur de son talent.

La qualité des scènes aquatiques, même si elles sont, au final, trop peu nombreuses, est assez bluffante. Les autres planches bénéficient d’un trait fin et plutôt agréable. Cependant, je trouve que l’auteure abuse de l’effet « big eyes », ce qui a pour effet de rendre le tout inégal en matière de plaisir visuel.

En bref, je pense que l’œuvre dans son ensemble est beaucoup trop banal pour qu’elle mérite notre intention. Cependant, on ne peut pas non plus dire qu’elle est a jeter aux orties, notamment grâce à la qualité de certaines de ses planches. C’est pourquoi, je ne conseillerai cette réédition de Rhaspody in Heaven qu’aux personnes qui apprécient déjà l’auteure et qui n’ont pas pu se procurer la précédente édition ou à celles et ceux qui voudraient absolument découvrir l’univers de Kanan Minami à un prix abordable.

En bref

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Rhapsody in Heaven
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