Critique Manga Undertaker Riddle #1

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Undertaker Riddle

par Sherryn le sam. 15 sept. 2012 Staff

Les shônen à l'esthétique shôjo sont à la mode, et Undertaker Riddle s'inscrit en droite ligne de cette mouvance qui, trop souvent, donne juste une impression de commercial en tentant de séduire les deux public à la fois. On l'a déjà vu avec de précédents titres, mais la qualité n'est malheureusement pas toujours à la hauteur et en l'occurrence, il faut bien admettre que Undertaker Riddle ne possède certainement pas les qualités pour tirer son épingle du jeu au sein d'un marché hyper-concurrentiel.

En fait de tenter de séduire deux publics en même temps, ce titre s'avère au final un concentré des clichés les plus agaçants des deux genres, qui plus est maladroitement agencés.

L'histoire essaie de faire dans la noirceur mais avec des passages d'humour moyennement bien insérés, et pas très efficaces en fin de compte. La relation des deux protagonistes frise le shônen-ai, et si cette ficelle sait être exploitée savamment dans certains manga, là c'est bien trop grossièrement fait pour qu'on s'y laisse prendre.

Enfin, du côté de l'action et du scénario, Undertaker Riddle aligne tous les clichés du shônen, avec quelques chapitres "tests", dont découlent un début très rapide et peu convainquant ainsi que des suites qui sentent bon le déjà-vu, au point de ne réserver aucune surprise quant au déroulement des opérations.

Évidemment, il s'agit d'un premier tome, et comme dans beaucoup de shônen, les premiers chapitres n'affichent guère de continuité puisqu'il fallait bien tester le lectorat. Mais le premier tome est aussi déterminant pour savoir si l'on compte suivre une série ou non, et pour le moment il faut bien dire que ce n'est pas très encourageant, car autant de prévisibilité et aussi peu de surprises et de personnalité ne donnent guère envie de poursuivre bien loin la lecture de ce manga.

Donc, pour résumer ce qu'est Undertaker Riddle : le fond correspond aux archétypes du shônen, les personnages par contre sont typés shôjo voire shônen-ai, et le graphisme enfin penche lui aussi plutôt sur le shôjo gothique, mais avec encore quelques petites maladresses, comme des visages trop angulaires. Le sujet est macabre mais il y a de l'humour à l'efficacité moyenne.

Dans l'ensemble, ça se voit gros comme le nez sur la figure que l'inspiration d'Undertaker Riddle est Black Butler, les ingrédients étant exactement les mêmes mais en tellement moins bien fait. Même les titres de chapitres sont des copies de titres à la Black Butler. On ignore encore si cela changera par la suite (mais on est en droit d'en douter), mais pour le moment ce manga ne se montre pas du tout à la hauteur de son modèle. Il s'inscrit juste dans la continuité des "shônen shôjoisants" moyens à médiocres qui tendent à être publiés massivement ces derniers mois. On ne perdra pas grand chose à faire l'impasse sur ce titre.

En bref

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Undertaker Riddle
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