Critique Manga Naruto #54

Kushina est partie, laissant Naruto avec ses quelques bribes de souvenirs et de nombreux éclaircissements sur son passé.

Comme on connaît désormais notre jeune ninja orange, sa force mentale va encore accroître suite à cette rencontre avec sa mère et on va rapidement en avoir les preuves. En effet, il est désormais possible pour Naruto de percevoir la haine et la malveillance, il va donc immédiatement détecter Kisame cachée dans l'épée de Killer Bee. Celui-ci va tenter de s'échapper afin de pouvoir ramener les informations qu'il a recueillies à « Madara » mais il va tomber contre un ninja déterminé à le stopper : Gai.

Ce combat était clairement attendu depuis leur dernière rencontre à la fin de la « first gen », de plus le fait que Gai accompagne Naruto sur l'île alors que Kisame est cachée dans Samehada rend l'affrontement quelque peu attendu. Mais cela n'enlève rien à cette belle conclusion entre les deux protagonistes avec un joli coup de « bluff » de Gai. Cependant, on peut se poser la question de savoir s'il était réellement nécessaire de discréditer le pouvoir de Naruto en lui foulant la cheville pour l'évincer du combat et laisser ainsi la place libre à Gai. N'est-ce pas une façon maladroite de vouloir à tout prix faire plaisir aux fans?

La deuxième partie du tome est dédiée au combat de Konan contre « Madara » dont le seul but de ce dernier est de récupérer le rinnegan de Nagato. On connaît la place qu'octroie Kishimoto à ses personnages féminins et c'est avec une légère appréhension que j'abordais ces pages. Évidemment, on se doute à l'avance de l'issue du combat mais c'est ici, le déroulement qui est important. Konan apparaît comme une combattante avisée et réfléchie, et ses tactiques élaborées et savamment calculées et donne finalement un combat intéressant.

Kishimoto est un amateur avéré de flash back et ce tome ne déroge pas à la règle. Concernant Kisame, on le voit, à une période précédant la création de l'Akatsuki, rencontrer une ombre qui se dit être Madara Uchiwa. Cette scène ne fait que nous embrumer davantage car, d'une part on a du mal à la situer dans le temps et d'autre part, l'apparence physique de Madara avec les cheveux longs est assez éloignée de celle qu'on lui connaît aujourd'hui. Le deuxième flash back vise à ponctuer la fin du trio Konan, Nagaton, Yahiko et c'est avec finesse et émotion que ces scènes sont bouclées.

Malgré des défauts de justesse de plus en plus fréquents, l'auteur continue à tenir son lectorat en grande partie grâce à cette guerre inévitable qui pointe à l'horizon mais aussi avec cette énigme que représente « Madara ». Attention toutefois à ce que le scénario ne s'essouffle pas trop rapidement si les indices ne deviennent pas plus cohérents et précis dans l'avenir.