Critique Manga Simple comme l'amour #1

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Simple comme l'amour

par Misya le mer. 2 mai 2012 Staff

« Simple comme l'amour » est un shojo qui nous emmènera, une fois n'est pas coutume, à la campagne. Sous un crayon empreint de douceur, nous partagerons le quotidien de ces jeunes gens qui vivent loin de l'agitation des grandes villes.

L'histoire se déroule dans un petit village où Soyo vit une enfance paisible en compagnie de ses camarades. Les enfants de ce village fréquentent une petite école dotée d'une seule classe où les six élèves de différents niveaux se retrouvent ensemble. Cependant, l'arrivée d'un jeune Tokyoïte va bouleverser quelque peu leur paisible routine. Hiromi ne laissera pas Soyo indifférente et malgré leur différence et le caractère parfois insupportable du jeune homme, elle se rapprochera constamment de lui, captivée par cet inconnu qu'il représente.

Soyo est une amie aimante et disponible pour ses camarades, tout le monde semble l'apprécier et il en sera de même pour nous. Le quotidien de ces enfants se déroule dans la plénitude et malgré le décalage avec la grande ville, ils ne semblent pas pénalisés outre mesure.
Mais l'arrivée d'Hiromi est un petit événement dans la communauté. Les adolescents du village regardent avec curiosité ce garçon qui vient de la capitale. Le fossé qui les sépare est important mais ils feront tout pour qu'il se sente à l'aise.
Soyo, quant à elle, est irrésistiblement attirée par Hiromi, bien que parfois déroutée par son attitude. Il est évident que de son côté, le garçon a également une attirance pour elle, mais à cet âge, les approches ne sont pas franches. On assiste alors à un petit jeu entre les deux adolescents plutôt maladroits, mais si attachants.

Un réel rafraîchissement nous est proposé ici par Fusako Kuramochi. Tout, dans ce shojo, respire la tranquillité, le bien-être... Sans basculer dans la mièvrerie, le quotidien de ces enfants nous est compté avec réalisme et douceur.

Le graphisme est égal à la douceur de l'histoire, et emprunt de réalisme. Bien que l'histoire soit centrée sur un groupe d'enfants, l'auteure garde une certaine maturité dans son récit. Les problèmes et états d'âme des adolescents ne sont pas caricaturés mais abordés avec clairvoyance et recul. On sent l'affection de l'auteure pour ses personnages, un sentiment qu'elle nous transmet page après page.

Delcourt a décidé de faire plus « simple » pour la couverture et de ne pas utiliser la même que l'édition japonaise, ce qui reste en adéquation avec le contenu.

L'innocence, souvent trop rare dans nos lectures nippones, trouve ici sa place et nous emmène dans l'univers poétique de l'amour, en toute simplicité...

En bref

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Simple comme l'amour
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