Critique Manga Genkaku Picasso #3

Troisième et ultime tome de cette courte série de Usamaru Furuya qui s'avère être un coup de coeur.

La première partie met en scène Yûto, un adolescent comme les autres, s'il n'était pas hikikomori. Se renfermant sur lui-même à cause d'une pression incessante, le jeune homme se cloître dans un pessimisme constant et a la générosité de le communiquer à son entourage. Une mission qui semble bien difficile pour Picasso et Chiaki. Malheureusement, le schéma reste le même. Bien que le mal-être soit intéressant et subtilement mis en avant, le processus de "réhabilitation" est trop vite expédié.
Il en va de même pour la seconde histoire qui remet en scène Sugiura, le meilleur ami de Picasso. Seul intérêt de ce second chapitre, la découverte du secret de Piccaso. Face à son ami doté de nombreux doutes, notre artiste en herbe se voit contraint de dévoiler la vérité sur son mystérieux pouvoir.
C'est à partir de cette moitié de volume que l'histoire devient incroyablement riche et palpitante.
La réaction plus que néfaste de son ami plonge Picasso à se refermé sur lui-même, et d'être victime, à son tour, d'un mal-être important.
Même si la suite de cet événement est prévisible, tous les anciens protagonistes "soignés" par Hikari se rassemblent afin de l'extirper de ses démons. Un moment intense, très émouvant et très bien mis en scène par Usamaru Furuya. L'auteur transmet une incroyable intensité à son récit, pour cette dernière ligne droite. A aucun moment nous n'avons la désagréable sensation que l'auteur en fait trop.

Il est juste étonnant de voir l'amitié qui lie toutes les "victimes" à Hikari, vu que l'on a jamais découvert de scènes les unissant (exceptés Akane et Sugiura).

En bref, bien que les histoires soient toutes construites avec intelligence, on regrette les résolutions expéditives de ces dernières. Au final, cette série a énormément de caractère et d'idées très intéressantes, mais il semblerait que l'auteur ait manqué de temps pour les approfondir, ou bien est-ce les formalités Shueisha qui ne sont pas adaptés à l'auteur ? Quoi qu'il en soit, Genkaku Picasso est telle une belle pierre brute, belle mais insuffisamment polie.