Critique Manga Hikari no Densetsu - Cynthia ou le Rythme de la Vie #3

Notre championne, Hikari Kamijô, continue son avancée spectaculaire en gymnastique rythmique. A l’approche de sa participation aux championnats du monde juniors de Bulgarie, notre jeune athlète se surpasse et enchaîne les entraînements sans difficulté. A ce stade du jeu, Hikari est prête à tout, sauf à perdre l’amitié de Shiina et d’Oishi, pour atteindre son rêve : devenir championne de GRS et revoir Diana Groicheva… C’est bien parti pour elle ! Malheureusement, son chemin vers la victoire va être semé d’embûches. Sa force de volonté et sa grâce suffiront-ils à notre gymnaste pour vaincre tous les obstacles et remporter une médaille ?

Un nouveau personnage, Mao Natsukawa, a fait son apparition à la fin du tome 2. Dans cet opus, les lectrices auront la joie de découvrir davantage ce musicien au talent hors pair, futur rival d’Oishi et grand admirateur des chorégraphies d’Hikari pour qui il aimerait jouer en live. Perturbée par son agressivité, Hikari se laissera tout de même prendre au jeu, et leur complicité musicale en ébahira plus d’une.

Du point de vue scénaristique, ce volume est dans la même lignée que les précédents. La détermination nipponne typique des années 80 est très présente dans cette œuvre ; les gymnastes n’ont qu’un but dans leur vie : la compétition et la victoire. Ce détail n’empêchera pas les lectrices de s’identifier aux personnages de ce trio voire quatuor (avec Mao) sportifs ainsi que de traverser avec eux leurs émouvantes tribulations, parfois un peu trop larmoyantes.

Les trentenaires seront toujours en admiration en lisant cette œuvre, leur rappelant à chaque page leur enfance, mais il n’y aura qu’eux. Les adolescents de notre génération n’y trouveront pas leur compte mais cela reste compréhensible face aux nombreuses sorties de shôjo ; il faut savoir vivre avec son temps. Malgré tout, les nostalgiques partageront encore de merveilleux moments avec notre héroïne en revivant la magie de ses chorégraphies et sa vivacité en compétition ; cet aspect est remarquablement bien représenté par Izumi Aso.

Graphiquement, l’auteur s’est amélioré au fil des volumes pour notre plus grand plaisir des yeux. A travers ses planches typiques du shôjo des années 80, le lecteur est immergé dans le monde de la GRS et le moindre mouvement des gymnastes devient réel et illuminera vos yeux. Certaines d’entre vous auront même la sensation de voir Hikari et les autres athlètes sortir des pages pour finir leurs représentations dans votre salon….

En bref, ce manga s’adresse plus aux anciennes amatrices de shôjo sportifs mais ne ferme pas non plus sa porte aux jeunes générations qui souhaitent découvrir des œuvres d’une autre époque. Cependant, ces rares lectrices concernées savent à quoi s’en tenir…
Il est important de souligner la justesse des connaissances de l’auteur en matière de gymnastique rythmique. Est-ce par passion ou s’y intéresse-t-elle tout simplement ?