Critique Manga Life #20

Ce vingtième et ultime volume est à la hauteur de nos espérances. Keiko Suenobu nous offre un final cohérent et ne tombe pas dans l'excès.

Les derniers tomes permettaient à l'auteur de faire évoluer Ayumu. On est loin des débuts où notre héroïne se contentait de subir les brimades et les violences (physiques et psychologiques) de ses camarades de classe. Ayumu a évoluée, lentement et surement. Ici, elle atteint la plénitude d'une joie de vivre communicative grâce à un scénario bien ficelée par l'auteur. Cette dernière aurait pu tomber dans la facilité en nous offrant un final rose et coloré où tout le monde est heureux. Mais c'est mal la cerner. Elle nous prouve une fois de plus qu'elle maîtrise son scénario et privilégie la cohérence, pour notre plus grand bonheur.

En effet, l'histoire ne se finit pas comme dans un Walt Disney. Les derniers événements sont tantôt tristes, tantôt joyeux, mais permet au titre de rester réaliste, malgré les dures épreuves qu'Ayumu a traversé. La jeune élève tétanisée par la peur s'est maintenant transformée en véritable papillon et décide de prendre sa vie en main, et d'aider à son tour, ceux qui l'ont épaulé.

C'est un véritable double message gorgé d'espoir que nous envoie Keiko Suenobu. Bien que la vie ne soit pas tendre, il faut toujours aller de l'avant et ne pas baisser les bras sous prétexte que c'est une fatalité.
De plus, l'amitié peut faire des miracles. Compter sur ses amis est une chose, mais la pareille est de mise, et c'est avec délectation que l'on découvre une Ayumu souriante et pleine de vie offrir son amitié sur un plateau d'argent à celle qui l'a tant aidée, Miki.

En bref, ce vingtième et ultime tome est un vrai coup de coeur. Ce shojo dur pointe du doigt un sujet sensible, mais le tact et l'intelligence de l'auteur permettent de découvrir un beau manga et permettra peut-être d'ouvrir le débat à certain(e)s. Un shojo fort qui mérite sa place dans votre bibliothèque. Incontestablement.