Critique Série TV animée Fairy Tail #1

Tout conte de fée commence par l’ouverture d’un livre antique où la beauté des illustrations n’a d’égal que la qualité de sa calligraphie.

En ces temps modernes, nous remplaçons ce support papier par un coffret composé de 2 DVD contenant chacun 5 épisodes. La dominante du marron annonce la couleur en collant au thème. Une petite notice explicative nous présente brièvement les personnages principaux, le tout pour 29.95€, ce qui est raisonnable.

Il est maintenant temps d’introduire le premier DVD avant de laisser la magie opérer. Fidèle aux origines du distributeur, nous aurons le choix entre notre langue maternelle et le néerlandais pour les menus. Ces derniers s’affichent relativement vite, ce qui nous épargne les interminables introductions sur les fameux avertissements quant à l’utilisation de ce type de support. Les menus sont rapides, fluide, le tout animé par les interactions d’Happy, mascotte féline membre de la guilde. Le contenu des menus reste classique, choix de la langue VF ou VOST, avec la possibilité de lancer directement le dvd ou de choisir un épisode. Nous déplorerons cependant la timidité des bonus.

Maintenant que le livre est ouvert, commençons sans plus tarder la découverte de cet anime. En guise d’introduction, une voix off nous explique le contexte de l’histoire, le tout appuyé par des décors figés donnant un côté à la fois mystique et antique à la narration. C’est ainsi que nous est présenté le royaume de Fiore, terre où mortels et mages cohabitent. Ces derniers se divisent en plusieurs catégories telles que les manipulateurs d’éléments, chevaliers mages, constellationnistes ou autres chasseurs de dragons. Ces êtres magiques, semblables en tous points aux humains font partie de guildes, elles même régies par le conseil des mages. Leur but ? Exécuter des missions, rémunérées en joyaux pour le compte de tout client. Une guilde fait particulièrement couler de l’encre, tant par la capacité d’exécution que de destruction de ses membres. C’est avec cette image en tête que Lucy Heartfilia va tenter d’intégrer cette guilde de légende. Cette jeune constellationniste va ainsi tomber sur Natsu Dragnir, mage de feu accompagné d’Happy, petit chat bleu ailé. Lorsqu’elle s’aperçoit que ces deux protagonistes font partie de la fameuse Guilde Fairy Tail, les ennuis commencent. Pensant avoir touché son graal en devenant membre officiel de Fairy Tail, Lucy devra s’armer de patience, de courage et de compassion pour surmonter pleinement les épreuves qui l’attend. Elle fera la connaissance de Grey Fullbuster, mage manipulateur de glace, éternel rival de Natsu, ayant la fâcheuse tendance de se déshabiller, du puissant chevalier mage Erza Scarlett ou encore du maître de la Guilde.

L’histoire est ainsi découpée en petites aventures correspondant au temps d’exécution de chaque mission, qu’elle soit officielle ou officieuse. Cet enchaînement donne à la fois une légèreté et une dimension infinie au scénario. Au fil des épisodes, certains évènements posent des pierres suggestives d’une trame de fond plus sérieuses. L’alternance de moments sérieux et complètement loufoques maintient un sentiment de confusion. Ce paradoxe nous colle à la série tout en ignorant le chemin sur lequel l’auteur veut nous emmener. La qualité du character design, à cheval entre deux animes de très haute facture : One Piece et Lovely complex, coagule le tout. La touche finale est apportée par une bande son fidèle aux derniers RPG de type Tales of…Pour ce qui est des voix, les intonations sont assez bien fidèles aux voies japonaises dans l’ensemble, les voix masculines restant malgré tout en deça des voix féminines.

Au bout de 10 petits épisodes, nous avons pu nous délecter d’une bande son enivrante, de graphismes à la mode, d’une histoire riche, prometteuse. A la vue de tous ces éléments, une question nous brûle les lèvres : Fairy Tail, block buster ou clone profiteur ? C’est sans mal que nous continuerons à tourner les pages de ce conte qui est loin d’avoir révélé tous ces secrets…