Critique Manga Tsubaki Love #1

On retrouve Kanan Minami, auteur de nombreux shojo comme Rhapsody in heaven, l'amour à tout prix, ou plus récemment Honey X Honey, toujours en cours de publication chez Glénat. L'auteur, toujours aussi particulière dans sa façon de traiter ses histoires nous revient chez Panini avec Tsubaki Love.
Tsubaki est une jeune fille un peu ringarde qui se prépare à entrer au lycée. Mais le jour de la cérémonie d’entrée va tourner au cauchemar. Non seulement, ce n’est pas elle qui doit faire le discours de la cérémonie, mais en plus le rôle est attribué à un certain Kyôta, plutôt cool et beau gosse avec une tignasse de rocker des années 90. Son discourt s’avère très bref et sans contenu. Mais cela ne s’arrête pas là, puisque le beau Kyôta ridiculise la jeune fille devant toute la classe. C’en est trop pour Tsubaki qui pris de colère lui donnera un coup de ciseaux dans les cheveux. Mais elle est loin d’imaginer que l’odieux Kyôta lui demandera de lui payer cet affront en nature…

A lecture de ce premier tome, on reste un peu dubitatif. En effet, d’un côté on saura apprécier le graphisme de l’auteur qui est toujours aussi agréable et bien équilibré. Même si certains peuvent être rebutés par le style « gros yeux ornés de détails », le découpage des cases et les jolis visages féminins comme masculins rendent l’ensemble plaisant à feuilleter.

Le scénario lui est plutôt banal et loin d’être captivant. Les personnages principaux sont loin d’être charismatiques et on se perd très vite dans l’image que nous renvoie Kyôta. Tantôt il est présenté comme un gars cool, tantôt il est à la limite du harcèlement envers Tsubaki. Du coup, on ne sait pas trop quoi penser de ce « héros », d’autant plus que notre héroïne, Tsubaki possède également une double personnalité. Elle est présentée comme une vielle fille ringarde et sans goûts, mais bizarrement, elle sait très bien coiffer et arrive à rendre ses proches beaux et apprêtés. En bref, on ne comprend pas bien comment on peut être à la fois cool et odieux, ainsi que ringarde et s’intéresser de près à la mode ! Il y a comme un petit problème de cohérence...

Vous l’aurez compris, après la lecture de ce premier tome, on ne sait pas trop ou donner de la tête. Est-ce qu’un joli graphisme typique shojo suffit à rendre un manga agréable à lire ? Assurément non. Mais la fin de ce premier tome me laisse espérer que ce manga peut se rattraper scénaristiquement parlant. Pour l'instant, ce titre s'avère sans saveurs...