Critique Manga Les Années Douces #1

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Les Années Douces

par ivan isaak le dim. 14 nov. 2010 Staff

Avec Les années douces, série terminée en 2 tomes, Casterman nous propose dans sa collection Ecritures (en sens de lecture français donc) un énième titre de Jirô Taniguchi. Adaptant ici le roman de Hiromi Kawakami, le très célèbre mangaka va nous faire suivre le quotidien de Tsukiko, 37 ans, et de celui qu’elle appelle affectueusement « le maitre », de 30 ans son ainé…

Un soir comme un autre, Tsukiko Omachi, 37 ans et célibataire, s’installe dans le café où elle a ses habitudes. Au comptoir, elle s’assoit à côté d’un homme de plus de 30 ans son ainé, qui s’avèrera être l’un de ses anciens professeurs. Progressivement, au grès de rencontres fortuites ou voulues, la relation entre les deux clients se fait plus intime, plus proche, tout en restant totalement platonique…

Avec Les années douces, Jirô Taniguchi renoue avec un genre qu’il apprécie beaucoup, à savoir une histoire composée de petits chapitres sans liens apparents, comme il a déjà pu le faire dans d’autres titres tels que Le gourmet solitaire ou Le promeneur. Puis, progressivement, les chapitres se font plus proches, plus liés, comme pour montrer l’évolution de la relation entre Tsukiko et le maitre. Si les premiers chapitres ne sont guère emballant, la fin de ce premier volume (sur deux) est nettement plus intéressante et, n’ayons pas peur de le dire, sauve le récit de l’ennui dans lequel il semblait s’être embourbé. La sortie de Tsukiko avec un de ses anciens camarades est d’ailleurs le meilleur moment de ce volume, où les liens qu’elle a progressivement tissés avec le maitre semblent enfin prendre forme. On finit donc ce volume avec une impression positive et avec l’espoir de voir un second tome de qualité, ce qui n’était pas vraiment le ressenti à la lecture des premiers chapitres… Graphiquement, c’est du Taniguchi, ni plus ni moins, et côté édition, c’est du Casterman, avec pour seul regret cette volonté de publier les titres de l’auteur en sens de lecture occidental…

Légèrement plombé par un début lent et un brin ennuyeux, ce premier volume des années douces parvient à rattraper le lecteur en fin de tome. Demeurent alors beaucoup d’espoirs pour la suite et la fin de la série au menu du second volume.

En bref

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