Critique Manga Shikabane Hime #1

Nouveau shônen up ! de Kazé Manga, Shikabane Hime vient de l'écurie Square Enix et compte actuellement 13 tomes au pays du soleil levant. Shikabane Hime, s'inscrit logiquement dans la collection de l'éditeur de part son atmosphère sombre où zombies et mares de sang sont au rendez-vous. Place à la dégustation...

Makina, notre héroïne, est donc décédée et doit combattre 108 zombies afin de pouvoir mourir en paix. C'est l'intitulé du pacte qui l'a lie au moine bouddhiste Keisei. La tache s'avère difficile et éprouvante, et la route longue et semée d'embuches... Cependant notre héroïne est une dure à cuire et n'a pas peur de rien ni de personne. Nous avons donc affaire à un personnage doté d'un fort caractère, impulsive et qui n'hésite pas à "foncer dans le tas". Ne cherchez pas de dessins où on la voit sourire, il n'y en a pas.

Keisei, à qui elle doit "la vie" est peu développé dans ce premier tome. Nul doute que ce personnage très important saura prendre de l'ampleur au fil des tomes. Mais pour l'heure, un voile d'ombre entoure cet individu... On sait juste qu'il est volontaire, prêt à tout pour mener à bien sa mission et ne pas être un "poids" pour la jeune guerrière.

Un autre protagoniste fait son apparition en fin de volume. On ne sait rien de lui, mis à part qu'il semblerait que ce dernier soit le "méchant de service". Je n'en dis pas plus, et vous laisse découvrir ce personnage aux yeux transpirant la menace.

Scénaristiquement, dans ce premier tome, Shikabane Hime est un peu pauvre. On découvre nos deux héros, l'objectif de Makina et un sombre individu apparaît. Point. On comprend mieux pourquoi l'éditeur a sorti les deux premiers tomes en même temps, car point de vue scénario, le premier tome est assez creux.

A contrario, le point positif qui se dégage de cette lecture, est l'atmosphère crée. L'auteur, Yoshiichi Akahito arrive à retranscrire une ambiance lourde, pesante, où l'on se sent comme une souris entourée de chats. L'univers des zombies, la crainte dégagée, les giclées de sang, les cadavres etc... tout est mis en œuvre intelligemment pour inquiéter le lecteur et qu'il ressente cette impression d'oppressement.

Graphiquement, c'est correct, dans la moyenne des productions actuelles. Le trait de l'auteur est fin et précis. On reprochera néanmoins des cases assez vides, où règnent le blanc immaculé. Là où l'auteur est particulièrement doué, concerne le découpage des cases. Il sait rendre avec brio le dynamisme des scènes d'action, où Makina virevolte en tirant des salves de balles!

En bref, une excellente mise en scène qui couvre une pauvreté scénaristique. Le second tome nous en dira davantage sur la direction que prendra l'auteur concernant notre héroïne à la recherche de l'absolution.