Critique Manga Le pavillon des hommes #4

La vérité sur le sexe du présent shôgun est enfin révélée au grand jour. Dans ce monde où les femmes sont 5 fois plus nombreuses que les hommes, Iemitsu est au pouvoir et désormais tout le monde le sait.

Iemitsu décide de faire le ménage au pavillon et de renvoyer une centaine d’hommes, les plus jeunes et les moins doués en arts martiaux et de les faire installer dans le quartier de Yoshiwara, quartier des plaisirs, où ils seront aux services des femmes désirant un enfant. Alors qu’il peut de plus en plus difficilement supporter de ne pas pouvoir être réellement le concubin de Iemitsu, Aikoto est nommé grand intendant du pavillon et devient donc l’homme le plus important de la maison…

La chronologie subit un sacré coup d’accélérateur dans ce quatrième tome du Pavillon des hommes. C’est en effet le règne de plusieurs shôguns que nous verront dans ce volume. Et après Arikoto, c’est un autre homme qui va prendre place au centre du récit avec Emonnosuke, que nous retrouverons sans nul doute dans le prochain volume. Hormis les différents shôgun, c’est aussi la vie de ce peuple, où les hommes sont finalement parvenus à n’être « plus que » 4 fois moins nombreux que les femmes, qui nous est narré par moment. Et les intrigues politiques ont aussi leur place, là où certains ont toujours autant de difficultés à accepter qu’une femme les gouverne. Un titre particulier, sans personnage central, qui tente de nous narrer ce monde où les hommes sont minoritaires. Graphiquement, c’est très bon, très propre, sans fioritures. Et niveau édition, c’est d’un très bon niveau, comme beaucoup de titres plus « adultes » de Kana.

La vie de ce Japon uchronique mise en page par Fumi Yoshinaga continue de passionner même s’il reste assez difficile de savoir où l’auteure veut nous mener. Ne pouvant s’attacher à aucun personnage récurrent, le lecteur se laisse porter, bon gré mal gré. Un bon tome mais légèrement décevant tout de même.