Critique Manga Tokyo Magnitude 8 #4

7
Tokyo Magnitude 8

par ivan isaak le ven. 2 oct. 2009 Staff

Alors que Rika se remet tout doucement de la terrible épreuve qu’elle vient de vivre, elle, Jin et Nanako arrivent enfin à Shibuya où la population survit comme elle peut…

Notre petit trio fait très vite la rencontre de la petite Malyn, qui semble avoir perdue sa mère. Ils décident alors de suivre cette dernière dans le Center-Gai où ils devront faire face aux Karas, un groupe de voyous qui a décidé de faire du lieu leur territoire… Alors que Jin est de nouveau pris d’une violente crise de panique, les deux jeunes filles doivent leur salut à l’intervention d’une brigade un peu spéciale. L’alimentation en vivre ainsi que le peu d’informations, hormis celles délivrées par des sectes, entrainent progressivement une modification profonde du comportement des victimes, dont les conséquences pourraient bien être horribles…

Ce quatrième et avant-dernier tome de Tokyo Magnitude 8 poursuit sa description minutieuse des conséquences d’un tremblement de terre de grande ampleur. Manque de nourritures, de couvertures, d’informations, multiplication des rats, hygiène quasi-inexistante, conséquences psychologiques, opportunisme de certains (sectes entre autres), viols, meurtres, émeutes… Rien n’est oublié par Usamaru Furuya qui nous décrit là un monde apocalyptique formé en quelques jours, démontrant à quel point l’équilibre mental de l’homme peut très vite se dérégler pour aboutir à des comportements extrêmes. L’ensemble criant de réalisme est néanmoins terni par quelques maladresses, comme l’excès de scènes à caractère sexuel (hormis les viols, de nouveau très présents dans ce tome, nous avons aussi droit à des messieurs semblant presque comparer la taille de leur attribut…), qui malgré leur évident bien fondé semblent tout de même être un peu trop présentes. Le passage sur la secte parait également très caricatural dans la forme, même si une nouvelle fois le fond semble pertinent. Enfin, alors que jusqu’à présent le dessin s’était révélé être en parfaite adéquation avec le récit, on notera notamment deux "erreurs" dans le chara-design de personnages - pour la petite Malyn, dont le style tranche avec le reste du titre, tout comme les yeux de Kumiko – qui atténuent un peu le plaisir de lecture.

Ces quelques points dissonants n’enlèvent rien à la qualité du titre, toujours bien placé pour devenir une référence du genre. Le prochain volume sera le dernier. Espérons que la fin soit à la hauteur.

En bref

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Tokyo Magnitude 8
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