Critique Manga Rumic world - 1 or w

J'ai fini par craquer et acheter...
Honnêtement, c'est un peu décevant. je ne critique pas l'éditeur français qui a fait un boulot fidèle à l'édition japonaise, il n'aurait probablement même pas pu faire ce que j'aurais appelé des améliorations ^^;

Déjà, je n'aime pas la forme, je trouve la couverture laide par rapport aux autres recueils d'histoires courtes de Rumiko Takahashi déjà parus chez Tonkam, "le chien de mon patron", "la tragédie de P" ou "un bouquet de fleurs rouges" : le défilé de personnages était touchant et cocasse, ici il y a juste des fioritures de l'encadrement et une petite image de couverture... Pas représentatif, pas cohérent avec les recueils déjà parus, pas terrible... Paresseux je dirais.
De plus, je n'aime ni le principe de la jaquette, ni la couverture rigide... -_-; mais tant pis.


Ensuite, les diverses histoires. Là encore, je suppose que Delcourt/Tonkam n'a fait qu'obéir aux desideratas de la Shogakukan/Takahashi... Mais pourquoi choix d'un tel ordre dans les histoires? Pas de thématique, pas de chronologie: une nouvelle de 1991, deux de 1985, une de 1978 ( mamma mia que c'est moche, question dessin ce n'est vraiment pas la période que je préfère chez elle!), hop on revient 1991, puis en 1993, en 1994, avant de revenir dans les années 80 avec une nouvelle de 1984 et 1989... Bref, c'est n'importe quoi...

Pour les amateurs de sport, ils seront gâtés puisque la moitié des histoires s'inscrit dans ce cadre: boxe pour "je suis un chien", base-ball pour "le grand-père", kendo pour "simple ou double", rugby pour " la déesse c'est moi!" (et comme le dit Skeet dans sa critique, si on considère l'amaigrissement comme une discipline sportive " la divinité du régime" pourrait aussi fair partie du lot! XD )

Mais on sent qu'en même temps que le sport, Rumiko Takahashi affectionne les histoire de fantômes: " en compagnie de mamie", "invitation au takarazuka", "simple ou double" et "la déesse c'est moi" sont des récits où les vivants se retrouvent flanqués de spectres plutôt envahissants, généralement moins effrayants que comiques, mais toujours bouleversants...

Il n'y a que "la divinité du régime" (amincissement express), "happy talk" (une lycéenne essaie de retrouver sa mère) et "le grand-père" (un grand-père exploite les talents sportifs de son petit-fils pour sortir avec sa petite amie) qui ne reposent pas sur un postulat fantastique... Pourtant, Takahashi avait déjà démontré que la réalité pouvait donner matière à nombre d'histoires drôles et émouvantes dans ses précédents recueils.


Enfin, j'ai une impression de bouche-trou, de rebuts, d'histoires pas réussies avec ce recueil. Ca reste pas trop mal quand même, on sourit souvent, il y a parfois des vrais moments touchants, mais c'est très bof quand même...


Malgré toutes ces récriminations, j'ai cependant un faible pour ( ah oui, sinon j'aurais mis 1 étoile à peine)4 histoires qui sauvent le recueil et méritent à elles seules son achat:

- "en compagnie de mamie", avec son couple essayant désespérément de toucher l'héritage de la grand-mère d'une amie, et la famille vivante se révélant, mesquine et dégénérée, bien plus flippante que le fantôme de la vieille dame elle-même...
- "la divinité du régime", pour sa conclusion comique et romantique à la fois
- "une invitation au takarazuka": encore une histoire de mamie fantôme, possédant son petit fils chanteur dans un groupe de visual kei, pour un effet comique maximum!
- "je suis un chien, et alors?" : un proto-Ranma 1/2 ( 2 ans avant), dans lequel un garçon se transforme en chien à chaque fois qu'il saigne du nez... Un récit qui aurait presque mérité de s'étirer en un volume complet (mais pas plus) pour profiter de toutes les possibilités de cache-cache et de quiproquo induites par cette situation!



Et pardon pour le pavé! >_<;;