Critique Manga Ex-Vita #2

Comme le tome 1, ce second opus trahit la négligence avec laquelle l'éditeur a travaillé : on relève de nombreuses coquilles, comme "sans" au lieu de "dans", "j'ai réfléchis" avec un "s" au participe passé, etc.

Sur le plan de l'histoire, la narration se fait plus dense, plus cohérente. Dans le tome 1, même si on devinait que les différentes "missions" de Minami et Alma avaient un dénominateur commun, il était encore difficile de percevoir quelle trame générale unissait leurs aventures. Dans ce tome 2, brièveté de la "série" oblige, le récit est plus homogène, puisqu'il conviendra de délivrer au bout de 200 pages la clé de l'énigme.

La narration gagne ainsi en densité, et perd (mais ce n'est pas plus mal) en fantaisie et en folâtrerie. Il est aussi plus "classique", puisqu'il s'agit de dénoncer un complot international (cliché cliché), avec quelques invraisemblances (quand par ex. Alma, qui est immobilisée par un liquide qui bloque les ondes AGS, se déshabille pour retrouver sa liberté de mouvement au prétexte que seuls ses vêtements sont mouillés...), mais aussi une bonne scène finale, avec una IA de l'armée dans le style steam punk, qui n'est pas sans rappeler l'univers de Gunnm.

Minami, qui était assez stupide dans le volume 1, l'est encore au débt de celui-ci, mais elle gagne ensuite en humanité et en détermination, ce qui lui donne plus de consistance.

Et les dessins sont toujours aussi réussis.

Loin d'être un chef-d'oeuvre, cet "Ex-Vita" fait passer un bon moment. A prendre pour ce que c'est, un manga fun et sans prétention. Ce récit donne toutefois envie de lire la suite, "Ex-Arm", paru au Japon, mais non traduit en français à cette heure.