Critique Manga Virtus #1

6
Virtus

par Hiromichi le mar. 27 août 2013

On commence ici ce premier volume avec une femme nue accrochée à un poteau, des cadavres déchiquetés l'entourant, la peur et les os saillants criant sous sa peau et sur son visage, le tout dans une arène frétillante et des lions prêts à la grignoter. Oui, oui, je sais, tout cela est très joyeux et c'est comme ça que ce seinen sanglant débute. L'introduction est lancée, on sait ce qu'on achète, on voit globalement le coup de crayons et on sent tout de même l'enjeu du livre. De ce fait, on repose ou non.

Dans les premières pages, on nous présente les personnages principaux du monde antique que l'on va découvrir, les personnages qui sont la sources de ce manga.

D'abord, l'empereur Commode, un plutôt bel homme, fort et cruel. La violence est pour lui de mise, elle est une partie intégrante de lui-même, il est la violence, il aime le sang, le spectacle, la puissance. C'est par lui que tout commence et que tout termine, il est le César, la puissance, celui que l'on craint et dont on n'entrave pas la route. Son corps tout entier transpire le sang. Mais plus que tout cela, on ressent dans ce personnage sa jouissance quant à la rébellion de sa favorite, Marcia.

Marcia est une belle jeune femme, concubine, plus de force que de grès, qui cherche à détrôner cet empereur, qui cherche à restaurer l'allure et la puissance de Rome, qui veut voir son peuple redevenir ce qu'il était, sa splendeur et son intelligence. Elle a la hargne, elle est remplie de haine et c'est cela qui excite son bourreau. C'est à cause de cela et de son dernier échec, qu'elle cherchera l'homme ayant le "virtus", homme qu'elle cherchera dans le futur et des contrées lointaines.

La présentation des deux joueurs d'échecs est là, elle introduit le manga et on sait à quoi s'attendre globalement, une guerre et une lutte de pouvoir effrénée qui se trouvent principalement dans l'arène.

Les gladiateurs que nous suivront nous sont une bande de prisonniers japonais de notre ère, le fantastique touche ici le manga sans vraiment que l'on comprenne le pourquoi du comment, mais on ne s'y attarde pas vraiment, bien que des soubresauts d'avertissements sont semés.

On suivra principalement dans ce premier volume trois japonais. Le premier est un faible, un gamin qui est là en prison pour une faute dont il n'a pas les épaules pour en prendre la responsabilité, il est ce personnage fébrile que les bons protègeront et que les mauvais maltraiteront. Il est inutile mais dangereux pour la survie des autres, il est touchant mais on a envie qu'il meurt car ça lui abrègerait ses souffrances, il me fait penser à un chiot malade et abandonné qu'on ne peut pas protéger entièrement et dont on s'occupe par pitié.

Le second est donc notre héros, l'homme possédant le Virtus, un homme sans trop d'expression mais ayant des principes de droitures. Champion du mon de judo, le jeune homme possède des principes tel qu'il faut protéger le plus faible. Le personnage est assez stéréotypé dans le genre, mais semble avoir une profonde cicatrice, et possède des secrets que nous avons à explorer.

Le troisième, le blondinet qui en sait beaucoup plus qu'il nous en dit, il connait des choses, connait le passer du judoka, ce personnage est fourbe et ça se voit.

L'histoire en elle-même est, je pense, une excuse pour la violence, mais globalement, c'est ce que je cherchais, c'est des gladiateurs donc ils ne jouent pas dans la cour des petits, ils se battent pour une chose : leur survis personnel. Mais malgré cela, on nous donne des filons, des questionnements naissent, sans pour autant nous donner envie de fondre sur la suite, ça nous titillent tout de même un peu. On regrettera cependant des scènes stéréotypés à mort, et cette impressions, pour ma part, de "shonen". Les explications de combats, dire à quel point le judo est un sport génial (j'avoue je caricature là), mais c'est limite blasant parfois, mais bon.

Le plus gros point faible de cette série pour moi est son dessin, on peut avoir des planches plutôt seines, mais la plupart ne sont pas très sympa. Il y a beaucoup de problème dans les proportions (ce qui est dommage pour un manga qui se veut un peu réaliste). Des visages avec des expressions plates. On y observe tout de même un certain dynamisme, chose qui le rattrapera sur certains points.

Globalement, le manga-là est assez voir trop, classique et banal, mais il m'a quand même accroché sur certains points (oui je suis en manque de violence pur et dur). Puis la série est assez courte car elle possède 5 tomes, il faut espérer une évolution correcte pour la suite. Comment donc arriver à renverser un empereur en 5 volumes ? Telle est la question. D'autres questions se posent comme comment la compréhension entre les personnages va se faire, que cachent-ils tous ? Leurs secrets et petits démons nous rendent curieux. En tout cas je lirai surement la suite, car personnellement, ma curiosité a été attisée.

En bref

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