Critique Manga Nozokiana #3

5
Nozokiana

par Abbé le lun. 14 janv. 2013

On ne connaissait pas cette facette « coquine » de Kurokawa. Avec Nozokiana, l?éditeur surprend en insérant dans son catalogue le genre qualifié d?ecchi, qui verse donc dans l?érotisme. Et si les 2 premiers volumes manquaient encore d?éléments convaincants, ce troisième volume apporte quelques réponses.

Relatant des jeux de voyeurisme entre Tatsuhiko Kido, jeune étudiant qui débarque à Tokyo, et Emiru Ikuno, sa coquine de voisine, Nozokiana avait de quoi faire passer son chemin à ses débuts, la faute à un manque de profondeur qui faisait défaut aux deux premiers volumes. Et même si certains éléments s?avéraient plus intéressants, il était difficile de ne pas y voir uniquement un déferlement d?images qui peuvent être dérangeantes pour un public autre qu?averti.

Ce troisième volume marque pourtant une évolution incontestable à différents niveaux. D?abord parce que l?intrigue initialement pauvre gagne en complexité avec l?apparition de personnages surprise tel que Tamako Naruse, qui s?auto-proclame ex-petite amie de Kido. Cette situation, cocasse comme bien d?autres dans la série, au premier abord, a toutefois le mérite de pousser à la réflexion en mettant en avant les sentiments et non plus uniquement du sexe, dévoilant une part de divertissement peu évidente jusque là.

Les caractères des personnages subissent aussi quelques altérations. Si Kido faisait jusque là office de simple comique, l?auteur Wakoh Honna offre une nouvelle facette de sa personnalité, en entrouvrant un peu les portes de son passé. Emiru, la plus charismatique jusqu?à présent, démontre également qu?elle n?est pas une simple perverse, mais possède bien plus à offrir en terme de qualité, ce qui ne manquera pas de troubler Kido.

Le dessin, joli au demeurant bien qu?assez simple en terme de décor, colle tout de même avec le scénario, renforçant le caractère sexy de la série dont les couvertures ont le mérite de donner le ton, et accentuent l?impression d?être nous aussi, des voyeurs dans l?âme, limités par le champ de vision offert, faisons appel à notre imagination pour compléter le tableau. Excitant?

En bref

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Nozokiana
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