Critique Manga Ex-Vita

6
Ex-Vita

par Pois0n le lun. 15 juin 2015 Staff

Courte série en deux tomes rejoignant Kerberos au rayon action/SF de Tonkam, EX-vita ne joue pas tout à fait dans la même catégorie en nous proposant ici un univers relativement familier, les éléments réellement futuristes distillés avec parcimonie et le peu de références scientifico-technologiques étant davantage là pour décorer qu'autre chose.
Ex-vita, c'est avant tout de l'action, du fan-service, de l'humour, bref, un divertissement sans prise de tête où l'aspect scénaristique frôle l'encéphalogramme plat.

Graphiquement, il faut le reconnaître, c'est vraiment très, très beau: jamais l'on n'imaginerait que le mangaka débute avec cette oeuvre! Le visage d'Alma n'est pas sans régulièrement rappeler le trait du maestro Shunya Yamashita, excusez du peu. Les deux héroïnes, aussi différentes visuellement que psychologiquement, sont d'ailleurs merveilleusement mises en valeur tout au long de l'oeuvre, aussi bien via du fan-service pleinement assumé (tenues légères à la clé et petites culottes dévoilées lors des combats) qui réussit à ne jamais être lourd, qu'au travers du soin de tous les instants qui leur a été apporté. Même l'uniforme sévère d'Alma la met en valeur. Si, si.
Tuerie visuelle, Ex-vita convainc aussi dans ses phases de combat, bien que celles-ci soient occasionnellement un peu confuses, globalement, c'est un régal à suivre et Shin-ya Komi ne lésine ni sur le grand spectacle, ni sur les détails: voir exploser la tête d'un androide, sans censure, est toujours jubilatoire.

Le manga repose essentiellement sur ses deux héroïnes: le duo formé par la froide Alma et la très énergique Minami fonctionne diablement bien. Difficile de ne pas apprécier Minami, la véritable protagoniste, son côté étourdi, trop gentil, garçon manqué et enjoué la rendant immédiatement sympathique.

En dehors de ça, il faut avouer qu'Ex-vita n'est pas dénué de lacunes, loin de là.
La première est avant tout scénaristique: si en soi les petites histoires ne sont pas très recherchées mais restent efficaces prises individuellement, à condition de ne pas exiger un background développé; on ne peut que douter du choix de l'auteur d'avoir voulu absolument les relier entre elles pour former un pseudo-fil rouge donnant plutôt l'impression que tout est cousu de fil blanc. Le dénouement donne l'impression d'arriver comme un cheveu sur la soupe, tombant sur Minami et Alma sans qu'elles n'aient rien fait de particulier pour pour éclaircir les zones d'ombre...
Notons aussi des références aux trois lois de la robotique ou à la durée de vie limitée des androides, mais qui n'auront finalement pas le moindre impact sur le récit. Si vous vous attendiez à avoir "toutes" les réponses aux quelques questions apportées dans Ex-vita, vous serez déçu.

Enfin, si le papier bien blanc et épais de Tonkam est un bonheur à voir, que l'impression est impeccable, et la reliure solide, le titre est BLINDE de coquilles. Et encore, je l'ai lu un soir de migraine et une certain nombre d'entre elles a pu échapper à mon cerveau fatigué...

Bref, si Ex-vita ne révolutionne rien, cette courte série s'avère être un très bon divertissement pour les fans du genre. Posez le cerveau sur votre table de nuit et laissez-vous tenter par ce petit plaisir coupable!

En bref

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Ex-Vita
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