Critique Manga Waltz

8
Waltz

par Suiginto le sam. 11 mai 2013 Staff

Spin-off du remarquable Prince des Ténèbres, Waltz est en réalité une préquelle centrée sur les personnages de la Cigale et d'Iwanishi, et qui se situe 4 ans avant les évènements de la série d'origine, pour se terminer exactement là où le Prince des Ténèbres démarre.

S'il n'est pas indispensable de lire Le Prince des Ténèbres pour comprendre Waltz, les lecteurs avertis apprécieront néanmoins les nombreuses références et personnages en commun. Et surtout découvriront avec plaisir le passé de la Cigale, emblématique tueur à gages de la série d'origine!

On le découvre ici à ses débuts, évoluant grâce à Iwanishi, afin d'accéder au véritable statut de tueur à gages professionnel. Contrairement à la série principale, on n'a donc pas de pouvoirs fabuleux, de grand antagoniste charismatique, ni même de véritable héros (au sens justicier du terme)!

En effet, dans Waltz tous les personnages sont des tueurs sans foi ni loi (le "briseur de nuques", le "chapelier", l'organisation "tic-tac"...) qui évoluent dans les bas-fonds de Tokyo et passent leur temps à se dézinguer les uns les autres ou à poursuivre leurs cibles contre de l'argent. N'agissant pas vraiment en héros donc, la Cigale est plutôt à la recherche d'une morale et de principes, d'un maître à penser, et d'une place dans ce monde pour lui dont le seul talent est de tuer.

Malgré l'immoralité du genre (qui a dit Dexter?), on se prend vraiment d'affection pour ce gamin paumé et seul, et on s'attache d'autant plus à lui quand on voit son incroyable talent et son courage qui frise l'inconscience quand il s'agit de se mettre à dos des tueurs de sang-froid! De plus les auteurs sont parvenus à rendre sa relation avec Iwanishi vraiment intéressante (avec des dialogues savoureux!), et c'est ce qui fait tout le sel de la série.

Vous l'aurez compris, Waltz est avant tout un shônen de baston efficace et impressionnant, avec des répliques pleines d'humour ou philosophiques (les citations de Jacques Crispin!), et qui bénéficie également d'un scénario intéressant et complexe. Parfois un peu trop tarabiscotée avec des dialogues redondants (pour nous expliquer qui a été payé par qui pour tuer qui), l'intrigue reste cependant bien ficelée, cohérente, et pleine de rebondissements, puisqu'elle s'étale et se développe tout au long des 6 tomes.

Au niveau du graphisme, c'est brillant comme toujours avec Megumi Ôsuga, les combats sont précis, dynamiques et ensanglantés, les personnages ultra-charismatiques et très expressifs, la mise en scène pleine de pep's! Et l'édition de Kurokawa rend vraiment honneur au dessin, notamment grâce aux pages couleurs en début de volume.

Avec une fin un peu ouverte sur le devenir de chaque organisation, mais un épilogue qui fait joliment la jonction avec Le Prince des Ténèbres, Waltz se présente comme un excellent divertissement, pas aussi inoubliable certes que Le Prince des Ténèbres, mais indispensable aux fans de la Cigale, ou tout simplement pour les amateurs de séries noires et sanglantes, avec des héros qui n'hésitent pas à tuer (mais le font avec panache)!

En bref

8
Waltz
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