Critique Manga Bi no Isu

Ce one-shot se compose en fait de plusieurs histoires.

La première nous fait entrer dans l'univers des yakuza et rappelle un peu Viewfinder de par l'introduction dans laquelle SM et torture sont à la fête. Inutile de préciser que ce titre n'est pas pour les âmes sensibles et romantiques... Le récit mise moins sur son scénario, plutôt flottant, que sur les jeux d'ambiance et les personnages sexy en diable : beaux, violents, arrogants et fiers, n'hésitant pas pas à infliger la souffrance ni à courir le risque d'être blessés ou tués. Leur relation, du type passion/destruction, passe d'un extrême à l'autre. Pas très réaliste, Bi no Isu est à lire pour qui recherche du fantasme avant tout.

La seconde histoire, en trois chapitres, met en scène un jeune homme atteint d'un problème érectile suite à un traumatisme. Seulement voilà, le médecin qu'il se décide à consulter est précisément l'ami d'enfance à l'origine de ce traumatisme... Une intrigue donc assez clichée et mise en scène de façon tout aussi malsaine que dans Bi no Isu, avec du sexe forcé et immédiat. Là aussi, on est dans le fantasme plus que dans la crédibilité.

La troisième histoire est en un seul chapitre et c'est sûrement la plus sentimentale de toutes, même si elle est malheureusement bien trop clichée pour réserver des surprises.

On relèvera par ailleurs la finesse du dessin. Les yeux, notamment, ne sont pas excessivement grands ; quant aux corps, on apprécie le soin accordé aux détails de la musculature.

Au final, ce one-shot plutôt cliché dans sa catégorie est à réserver aux amatrices de yakuza et aux yaoistes les plus assidues.