Critique Manga Saiyuki

7
Saiyuki

par chris936 le jeu. 22 oct. 2009 Staff

Saiyuki est, comme son nom l'indique, une énième adaptation en manga du Voyage en Occident, tout comme Dragon Ball, notamment.

Comme d'habitude dans ces différentes adaptations, le bonze Sanzo doit donc partir vers l'ouest en compagnie de 3 créatures (disons 3 yokai pour faire simple) qui ont apparence humaine grâce à des "contrôleurs de pouvoirs yokai". Le but de cette expédition est d'empêcher la résurrection de Gyumao (le démon taureau) car la magie utilisée pour le faire revenir a fait perdre l'esprit à tous les yokai, qui s'en prennent alors à des humains innocents.

Le scénario est donc réduit à sa plus simple expression et est incroyablement linéaire : ce petit groupe voyage, rencontre des yokai malfaisants et les affronte avant de reprendre sa route, et ainsi de suite.

Cependant, l'auteur a su rendre son manga agréable grâce à ses 4 personnages principaux, tenant plus des antihéros que d'autre chose, et qui ont chacun un caractère bien trempé et une belle gueule de poseur.

Sanzo n'est pas le bonze faiblard que les 3 autres passent leur temps à secourir comme dans le roman d'origine. Non, ce Sanzo-ci est colérique, fumeur, buveur et manie son flingue comme personne.
Hakkai semble le plus calme de la bande et cache un passé lourd et triste. Ses techniques d'énergie sont aussi diverses qu'utiles.
Gojyo est un dragueur dont les origines possèdent également leur part de secrets. Il passe le plus clair de son temps à se disputer avec Goku.
Enfin, Goku est simplet, très gourmand mais extrêmement fort (bien que les 3 autres n'aient pas grand chose à lui envier de ce côté-là). Les adeptes de Dragon Ball reconnaîtront son fameux bâton magique.
Contrairement à Dragon Ball justement, Goku n'est pas le seul à être mis à l'honneur. Les 4 personnages sont sur pied d'égalité sans qu'il y en ait un qui soit mis davantage en avant. Aucun des 4 n'est le héros de l'histoire plus qu'un autre.

L'intérêt principal du manga tient donc dans ces 4 héros et dans les relations qu'ils entretiennent entre eux. Ils se disputent sans cesse, se frappent, s'insultent sans arrêt, et autres joyeusetés de ce genre.
L'humour est très présent dans le manga. Les vannes, les reproches et les insultes fusent dans tous les sens sans que ça ne devienne lourd pour le lecteur. Au contraire, ça reste même plutôt amusant jusqu'à la fin. Par contre, la plupart du temps, tout cela fait au mieux esquisser un petit sourire au lecteur (même si, dans quelques cas beaucoup plus rares, on se surprend à éclater de rire devant certaines répliques hilarantes).

A côté de ça, on a un manga qui n'avance pas beaucoup, il faut bien le dire. Après ces 9 tomes et donc cette 1ère série, on n'en est encore nulle part! En effet, il faudra sans doute lire Saiyuki Reload pour voir nos 4 compères parvenir jusqu'à Gyumao! J'avoue avoir été déçu que le cas Gyumao n'ait pas été réglé dans cette 1ère partie. Je m'attendais à ce qu'ils achèvent cette quête pour repartir sur une autre dans Reload, mais ce n'est pas le cas : Saiyuki (tout court) s'achève ici après qu'un adversaire un peu plus puissant que les autres ait été vaincu, en laissant énormément de choses en suspens. Reload viendra sans doute compléter et expliquer tout ce qu'il faut, mais il est un peu décevant de constater que Saiyuki ne se suffit pas à lui-même, ce que je croyais.

Bien sûr, Saiyuki nous apporte son lot de combats, mais ils ne représentent finalement pas une si grande partie du manga. Ils sont souvent courts et elliptiques. Même s'il y a pas mal d'action de manière générale, les combats n'ont pas l'air d'être ce que la mangaka préfère. La plupart du temps, les impacts et les coups donnés sont juste sous-entendus : au lieu de les dessiner, l'auteur a préféré en remplacer une grande partie par une case contenant uniquement une onomatopée, la suivante nous montrant ensuite le résultat de l'attaque ou de la technique utilisée. Ceux qui n'aiment pas trop les combats à rallonge et qui traînent en longueur apprécieront.
Sinon, la patte graphique de Kazuya Minekura est très agréable à l'oeil. Les personnages ont très souvent un excellent look en plus d'avoir un caractère intéressant. Encore un bon point.

Saiyuki est donc un assez bon manga, très agréable à lire et surtout plein d'humour. Bref, c'est un shônen comme on les aime.
J'espère simplement que l'histoire sera cette fois vraiment terminée après Saiyuki Reload (dans la lecture duquel je vais me lancer) histoire de ne pas rester une 2ème fois sur ma faim et avec un manga inachevé sur les bras.

En bref

7
Saiyuki
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