Critique Comics I Hate Fairyland

7
I Hate Fairyland

par Lolonthec(o)mics le jeu. 2 févr. 2017

Impatient de lire ce volume de Skottie Young, il faut remercier Urban Comics de l'avoir enfin transposé dans nos contrées !

Nous suivons donc l'aventure de la petite Gertrude, haute comme trois pomme, à la coiffure bouclée verte acidulée qui a été mystérieusement aspirée dans un monde féerique ! Fraîchement arrivée, sa quête pour rentrer chez elle s'entame déjà. Elle est à la recherche d'une clé qui lui permettra de retrouver son foyer...Mais cette aventurette, qui ne devait durer qu'une journée, dure depuis...27 ans ! (c'est dire combien la gamine est douée...).

Quelques pages plus tard, nous retrouvons donc Gertrude, toujours dans un corps d'enfant, mais avec la mentalité d'une personne proche de la trentaine, et autant dire que le monde féerique dans lequel elle évolue depuis toutes ces années ne l'amuse plus DU TOUT ! La petite fille innocente qu'elle était n'est plus. Elle est complètement dépourvu de sens moral, tout problème se solutionne par une rafale de mitrailleuse, ou se découpe dans le sens de la longueur (ou de la largeur, au choix) et si au passage elle peut placer une petite punchline de rigueur, elle ne se prive pas...

Accompagnée depuis le début par son guide, "une sorte de papillon", nommé Larry (enfin, un insecte volant quoi...) - qui s'est d'ailleurs "adapté" à Gertrude (dans le mauvais sens du terme) - elle utilise toute sa rage afin d'arriver à ses fins, écumant les auberges au passage (la petite n'est apparemment pas contre quelques coups à boire) et massacrant à tour de bras villages et populations locales.

Le pitch est franchement original, les dessins de Skottie Young sont agréables et fourmillent de détails. Si tant est que l'on ne soit pas réfractaire aux scènes gores quelques fois bien tordues - il s'agit ici d'un gore festif qui prête plus à sourire qu'à donner la nausée - il est plaisant de partager l'aventure de la pauvre Gertrude, qui n'est pas franchement une lumière et qui semble avoir un mal fou à interpréter correctement les indices distillés sur sa route rapport à cette fameuse clé qu'elle convoite tant. On adore la voir s'énerver, pester, jurer, se mettre dans des états déplorables et encore plus détruire avec un malin plaisir tout ce qui l'entoure. "A tout problème, une solution : l'envoyer par le fond" telle pourrait être sa devise. Cet humour noir décapant omniprésent est la grande force de ce comics qui ne se prend absolument pas au sérieux. Clairement décomplexé, Young foisonne d'idées et nous embarque dans une aventure folle complètement décalée, dont la fraîcheur assumée devrait vous ravir.

En bref

7
I Hate Fairyland
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