Critique Manga Kyo-Ichi

En général, je ne suis pas trop du genre horreur, gore. Ça ne m'ennuie pas d'en lire, mais c'est pas spécialement le genre que je préfère, bien au contraire. Alors pourquoi ai-je opté pour lui ? L'auteur bien évidement. L'ayant suivis pour Ikigami : préavis de mort et Heads, j'étais curieuse sur ce qu'allait donner ce OS à la couverture bien spéciale. (voir bien dégueulasse quand même ! ) Mais j'étais tout de même curieuse.

Ce OS est vraiment loin d'Ikigami ou de Heads, rien à voir, si vous cherchez des choses qui se ressemblent passer votre chemin... Encore que, vous trouverez à la fin un chapitre dans le monde d'Ikigami, donc ça peut au final peut-être vous intéresser.

Kyo-Ichi est donc un manga horrifique frisant le surnaturel (non totalement). On commence cette histoire avec Keiji Masuda, un homme normal, ne supportant plus d'être chez lui et faisant tout pour rentrer le plus tard possible afin de ne pas à avoir à supporter sa femme. Il ne communique avec son fils que par mail, et le laisse sous les mots dur de sa femme.

C'est un soir comme les autres où il accepte d'aller boire avec des collègues que les choses changent, en effet, torcher comme des queues de pelles, le quatuor essaye de "sauver" un couple d'un jeune, et là eh bien c'est le drame...

Le jeune homme de la couverture a d'abord un cou normal puis suite à cette soirée mouvementée, les choses s'emballent. On découvre peu à peu ce qui se trame. Secte, meurtre, vengeance et suspense. Le côté "monsieur-bien-rangé" du héros se découvre, il prend son courage à deux mains et veut faire le maximum pour protéger sa famille, mais surtout protéger son fils. Son fils qu'il n'a pas su protéger face à sa femme qui cherche à en faire un cerveau. Ce petit garçon qu'il aime mais qu'il ne voit plus depuis trop longtemps, ce petit garçon qu'il fuit comme il fuit sa maison.

Au file des pages, les choses s'emballent, malgré le fait que je ne sois pas une adoratrice de ce genre, je l'ai trouvé très haletant, il nous entraine dès le début et nous lâche plus. C'est une histoire en huis-clôt mais à ciel ouvert, on sait que dans ce genre d'histoire il n'y a généralement qu'une fin possible et si ce n'est pas celle-ci on se demande alors comme Keiji va faire pour protéger sa famille et se protéger lui-même.

Les actions du petit garçon sont touchantes bien que maladroite, il veut aider mais ne fait qu'envenimer la situation qui est déjà fortement précaire et peu allouable.

On notera tout de même un final fort, mais pas si final que ça.

En effet, ce OS est coupé en deux parties, la seconde est une suite plus ou moins direct puisqu'on y retrouve en héros le fils de Keiji quelques années plus tard. Discret, et traumatisé, il nous tiendra à son tour en haleine pour connaître enfin le fin mot de l'histoire.

Fin mot qui nous laisse songeur, qui nous reste dans les tripes, une fin mot au final assez banale mais qui reste fortement percutante quand même.

En conclusion, j'ai bien aimé, je ne suis pas vraiment froussarde, mais j'avoue que je n'étais pas totalement rassurée quand je l'ai terminé. On peut toujours se demander si c'est possible (bon y'a certains trucs quand même, je suis pas naïve au point de croire que c'est possible.) mais le côté enrôlement et hypnose lui reste plausible. OS très intéressant et divertissant je trouve, mais à ne pas mettre entre les mains de tout le monde, ça pourrait donner de mauvaises idées qui risquent d'être fortement compromettant, donc soyez pas naïf ! Et ne reproduisez pas les actions de ce manga ! xD