Critique Manga Syndrome 1866

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Syndrome 1866

par yeong le mar. 27 nov. 2012 Staff

Avis personnel :

Aspect : Le format est standard (18x13), les couvertures permettent de se faire une idée du contenu (psychologie des personnages principalement). Le manga fait environ 250 pages par volume. Il y a aussi une postface (très intéressante) de l'auteur dans le dernier volume.

Dessin : La puissance du récit est soutenue par un graphisme semi réaliste mais dérangeant car il n'atténue pourtant nullement la violence des images (violence qui par contre est beaucoup plus morale/psychologique que physique).
Quant aux sentiments qui submergent cet anti-héros, ils sont parfaitement rendus.

Scénario : Naoyuki Ochiai eut l?idée de ?Syndrome 1866? en lisant ?Crime et Châtiment? de Dostoievski. Dans la postface, de nombreux éclaircissements sont donnés tels que les points communs entre Miroku et Raskolnikov (héros de Dostoievski), la signification du nom du héros et encore bien d'autres choses.

Basant son manga sur la libre adaptation de ce chef d??uvre littéraire, l'auteur arrive à nous entrainer très rapidement dans son histoire avec un personnage tourmenté par une question simple : Peut-on tuer pour une juste cause, peu importe les conséquences ?

Alors certes, ici, le personnage a assassiné est vraiment quelqu'un d'horrible (d'ailleurs tout un tome lui est consacré afin qu'il ne reste pas une once de pitié envers ce monstre).
Le meurtre est en soi, un moment clef de l'histoire mais c'est surtout le traitement de ses personnages et leur destin par après qui retient l'attention.

Et bien évidemment celui de Miroku, dont on va pouvoir suivre l'évolution psychologique, jusqu'à entrer dans sa tête pour comprendre les démons intérieurs qui le ronge.
En 10 tomes, l'auteur a assez de volumes pour plonger dans l'univers mental du "héros" et de certains personnages secondaires, alors certains diront que quelques volumes servent à faire trainer l'histoire, je ne suis pas d'accord, je trouve que les tomes "secondaires" épaississent le récit qui lui ne se perd en route.

Conclusion : "Syndrome 1866" est selon moi le meilleur manga d'exploration de la psychologie de son "anti-héros" et de personnages annexes qu'il m'ait été donné de lire jusqu'à aujourd'hui. Une lecture à part, que nous offre la collection ginkgo de chez Akata, merci à ce "gros" éditeur qui a encore les couilles de sortir quelque chose qui sorte du lot. En espérant que leur série "Zero pour l'Eternité" prévue pour 2013 soit de ce niveau...

En bref

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Syndrome 1866
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