Critique Manga The Kingdoms of Ruin #1

8
The Kingdoms of Ruin

par Auray le mar. 13 juil. 2021 Staff

C'est une histoire qui commence mal

On ne connaît pas encore Yoruhashi en France, auteur jusque-là inédit. The Kingdoms of ruin est un manga qui n'a jamais aussi bien autant porté son nom. La série a pour l'instant quatre volumes à son actif au Japon. Son apport au label Dark Kana est tout à fait justifié, car c'est de la fantaisie contenant des scènes dès le départ très violentes. Nous sommes bien dans un livre pour public averti... et un homme alerté en vaut deux, n'est-ce pas ?

Effectivement, dès les premières pages, les rayons de soleil qui entourent Chloé la sorcière, et Adonis, son élève, vont assez vite disparaître pour laisser place à une scène de mort très brutale pour l'un d'eux. Dans l'Empire de Rydia, une vraie chasse aux magiciennes s'effectue grâce aux nouvelles technologies. Le pire, c'est que dans le monde d'avant, on avait besoin de celle-ci, et, on était bien content de les trouver. Une nouvelle page s'écrit dans le sang et la violence de ce monde terrible.

ATTENTION, LA SUITE DE CETTE CHRONIQUE POURRAIT VOUS RÉVÉLER DES MOMENTS PHARES DE CETTE INTRIGUE

Mais, le jeune humain, Adonis, ne voit pas les choses de cet œil. Il a vu le pire, et compte bien se venger. À moins que quelque chose ou quelqu'un l'en empêche. Il est possible d'ouvrir les yeux lorsque l'on a vu le pire ? Et quand on ne connaît que la brutalité, peut-on vraiment se sortir de ce cercle vicieux ? Y a -t-il vraiment une solution à portée de main pour que la paix revienne ? N'est-il pas trop tard ?

Sinon, une ellipse agréable se fera dix années après notre excellente introduction. Tout y est bien expliqué, comme ce que sont devenus les autres êtres à pouvoirs magiques, les humains et l'empereur, ou encore les gains de pouvoirs de notre antihéros.

Enfin, le dessin est pas mal du tout, on reste dans l'ambiance seinen tout le long. On joue bien avec les planches pour ne pas toujours tout révéler d'un coup afin de laisser éclater l'hémoglobine dans les pages suivantes. La seule chose qui m'a chiffonné, c'est la tête de certains ennemis. Je ne savais pas si on était dans la caricature ou si c'était d'origine, car tous ils n'ont pas tous cet aspect déformé. J'ai l'impression que l'on cherche quand même le ridicule, un peu comme dans un Hokuto No Ken. L'ambiance s'y prête bien en plus.

Un dernier mot sur la scène de nu du début... elle ne m'a pas gêné, puisque ici, elle reflète surtout que les sorcières sont considérées comme des animaux, et non comme un être de chair. Un moment terrible qui font écho aux moments les plus horribles de l'histoire de l'Homme.

Un manga tout à fait honnête, et qui prépare bien le terrain pour une suite. Cela peut vraiment donner une série épatante. Reste à savoir ce que vaut vraiment le tome deux tout de même. Si vous êtes amateur de ce genre, la dark fantasy. Je vous conseille ce premier tome sans aucun problème, j'ai pris beaucoup de plaisir lors de cette lecture, même si je ne voulais surtout pas être à la place du jeune Adonis. Mais bon, il va falloir (re)lire un « Yotsuba » (Kurokawa), ou « the Elf and the Hunter » (Soleil Manga) au milieu de tout ça pour de nouveau croire en nos semblables.

En bref

« Après la théorie... vient la pratique. »

8
The Kingdoms of Ruin
Positif

Un scénario qui vous coupera le souffle

Les sorcières n'ont pas le beau rôle cette fois

Pas de violence pour ne rien dire, il faut lire entre les lignes

L'évolution d'Adonis

Une mise en page qui sert bien le scénario

Negatif

Les têtes de certains ennemis sont trop difformes par rapport aux autres

Auray Suivre Auray Toutes ses critiques (935)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire