Critique Manga Monster Girls' Party

8
Monster Girls' Party

par Pois0n le lun. 31 mai 2021 Staff

Monster high, party hard

– Au fond, tu restes Charlotte, pas vrai ?

– Oui...

– Alors extraterrestre ou pas, tu es la fille que j'aime !!


Si vous aimez le surnaturel et les lectures coquines, Monster Girls' Party possède tout pour vous plaire. Que vous lisiez régulièrement des hentai ou des romances paranormales, le présent ouvrage réunit le meilleur des deux mondes à travers neuf histoires courtes et plutôt soft... dans l'ambiance. Car, que l'on ne s'y trompe pas, ici, on est bel et bien là pour le cul, cru et sans censure.

De l'aveu même de Mizone dans la postface, pas évident de respecter l'exigence éditoriale de cinq pages maximum avant d'entrer dans le vif du sujet. Et on le croit bien volontiers tant l'on sent, partout, la volonté de raconter une histoire. La plupart des partenaires du livre sont des couples formés ou en devenir, et les personnages expriment clairement leur envie d'aller au delà du sexe pour construire quelque chose. Même s'il ne s'agit que d'histoires courtes d'une vingtaine de pages chacune, majoritairement axées sur la chose, l'on a donc ainsi jamais le sentiment que les protagonistes se sautent dessus sans prévenir. Cerise sur le gâteau, certains chapitres possèdent même des épilogues d'une page ou deux qui font toujours sourire. Certains d'entre vous iront même jusqu'à dire que c'est parfois niais. Tant pis. Un peu de douceur, parfois, ça ne fait pas de mal et pour le reste, il y a les parties de jambes en l'air débridées qui, elles, ne font pas dans la dentelle.

Gros plans détaillés sur les parties génitales, plans en coupe, fluides divers... totalement à l'opposé d'un Sensations sorti plus tôt dans le mois, Monster Girls' Party montre TOUT. Quant au casting, appartenant pour moitié au folklore purement japonais (rokurokubi, renarde, oni, mange-crasse), pour moitié à différentes cultures (naga/lamia, dullahan, mandragore, sirène, alien, centaure...), il a de quoi plaire à tout le monde, même si l'on déplorera, tout de même, l'absence de l'iconique fille-chat. Et oui, si vous en doutiez, il est parfaitement possible de faire des choses avec une femme au corps reptilien. Ceci dit, tout ça reste globalement très sage : si, évidemment, avec la centaure, la situation parle d'elle-même, on ne peut que regretter que les tentacules de la charmante extraterrestre n'aient pas vraiment été utilisés dans le feu de l'action... Pareil pour la sirène, pour laquelle l'originalité se limite à une scène de bain. En résulte un sentiment d'occasions manquées, alors même que leurs ébats sont pourtant réussis. La seule particularité, c'est la nature non-humaine des filles, mais ça ne va pas plus loin.

Faut-il pour autant bouder son plaisir ? Clairement pas, d'autant que tout ce petit monde est assez attachant. Entre la copine réellement timide, la délurée qui n'assume pas, la prédatrice au cœur trop tendre, la chipie qui sait ce qu'elle veut... les caractères sont aussi variés que les physiques. Ici, une plantureuse poitrine, ailleurs, une planche à pain... Du côté des personnages masculins, c'est même encore plus varié, avec des brindilles, des gros, des musclés... On voit également bien la différence d'âge entre les couples de lycéens de toute évidence à peine majeurs, et les duos plus matures comme la femme-serpent et le voyageur. En revanche, on a beau nous dire qu'elle est adulte, la sirène ressemble franchement à une préado voire une gamine... plutôt malaisant, surtout compte tenu du fait que le héros se voyait comme un père pour elle lorsqu'elle n'était qu'alevin. Le côté mutique de la mandragore sur une partie de son histoire pourra également faire tiquer vis-à-vis du consentement tout ça, avant que l'intéressée ne vienne éclaircir nos doutes à ce sujet. Ouf ! Ceci dit, le contraire aurait été étonnant dans un ouvrage où règne la bienveillance et la communication entre les partenaires. Des petites phrases comme « est-ce que ça va toujours », « est-ce que je continue » ou « est-ce que je peux t'embrasser », mine de rien, c'est vachement cool.

Visuellement, on sent que l'auteur est un spécialiste du genre : qu'il s'agisse des jambes-racines de la mandragore, des coupes de cheveux parfois très travaillées des filles ou de la fourrure de la renarde, sans oublier les parties génitales des uns et des autres, le trait s'avère toujours fin, détaillé et expressif. Il faut voir les personnages rougir d'embarras pour comprendre que les émotions aussi sont bien retranscrites. Niveau angles de vue et positions, la variété est là aussi au rendez-vous, nos duos étant tout sauf statiques pendant l'amour !

... Oui, j'ai dit duos, car même si le chapitre d'introduction (par ailleurs doté de quatre pages couleur) montre du sexe en groupe, il ne s'agit pas d'une vraie partie à plusieurs, chaque fille ayant son partenaire attitré.

Monster Girls' Party mélange donc ainsi habilement originalité (la nature de ses protagonistes) et classicisme (du sexe « gentillet », sans extravagances). De quoi contenter tout le monde sans faire fuir personne !

Côté édition, Niho Niba rend une copie presque irréprochable, quelques coquillettes de rien du tout s'étant égarées ici ou là. Rien à redire sur l'impression ni la reliure en tout cas, et aucun problème de transparence à déplorer niveau papier.

En bref

On en veut plus des comme ça !!! Un bon hentai fantastique, qui parvient à mélanger surnaturel et situations ordinaires à grands renforts de sexe débridé, sans jamais tomber dans le trash.

8
Monster Girls' Party
Positif

C'est vraiment joli

Un BON hentai fantastique

Le léger côté scénarisé

De la variété partout (personnages, situations...)

Cru mais pas vulgaire

La bienveillance entre les amants

Les épilogues

Negatif

Finalement très sage

La sirène qui ressemble à une enfant, bof

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