Critique Manga Insomniaques #1

7
Insomniaques

par Niwo le jeu. 27 mai 2021 Staff

Le sommeil viendra

Quand j'ai appris que Makoto Ojiro allait être une nouvelle fois édité en France, je n'ai pas hésité. Je l'avais découvert avec « La fille du temple aux chats » un slice of life formidable, toux doux et attendrissant sur un fond plus sérieux. J'attendais donc Insomniaques au tournant.

Dès les premières pages, nous apprenons qu'il existait auparavant un club d'astrologie, qui a été fermé suite à des suicides de lycéens. L'observatoire de l'ancien club est donc abandonné et notre héros, Ganta Nakami décide d'en faire son « spot » pour dormir lorsqu'il fait la connaissance de Isaki Magari. Les deux lycéens sont insomniaques : ils ne parviennent pas à dormir la nuit malgré de multiples efforts et s'écroulent la journée.

Ce lien spécifique les lie, d'autant plus que les autres protagonistes de l’œuvre ne sont pas au courant de leurs problèmes de sommeil. Là où chez Magari, cela ne se voit pas au quotidien (elle a des amis sans problème), chez Nakami c'est beaucoup plus complexe puisque cela le rend nerveux et distant. Les gens pensent que c'est quelqu'un de mauvais alors que c'est le manque de sommeil qui lui fait défaut. Il est donc mis de côté et ne peut pas exposer son amitié avec Magari au grand jour, sous peine de lui faire du tort.

Dans ce manga, nous allons retrouver les points forts de « La fille du temple aux chats » : un scénario doux sur un fond sombre. Des protagonistes basiques, que ce soit par leur personnalité ou leur physique auxquels on peut s'identifier. Un lien qui se crée entre eux, spécifique et caché au premier abord qui finit par se transformer en sentiments amoureux. Pour l'instant, ils sont amis mais on sent que l'histoire évolue vers de l'amour.

La véritable force de ce manga, c'est qu'on parvient à être totalement happés par l'histoire alors que le scénario reste basique. Il n'y a pas de fantaisie, on suit leur quotidien de lycéens « rebelles » et pourtant cela n'est pas lassant. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un coup de cœur pour l'instant car c'est trop tôt sur ce genre de titre, mais cela reste un premier tome convaincant et léger sur le principe.

D'autant plus qu'on comprend avant la fin quel va être le but de Magari et Nakami. Ce tome a donc tout ce qu'il faut pour être un bon volume introductif et nous donner envie d'en savoir plus.

En bref

Comme on aurait pu l'attendre avec Makoto Ojiro, ce premier tome d'Insomniaques nous plonge dans un univers doux et réaliste. On s'identifie rapidement aux protagonistes, rongés par l'insomnie, qui trouvent refuge au même endroit. Une histoire très touchante dont les bases sont posées dans ce tome, suffisamment pour qu'on ait envie de lire la suite sans se poser de questions.

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