Critique Manga Pour Le Pire #1

8
Pour Le Pire

par Auray le dim. 28 mars 2021 Staff

Une attirance qui peut tuer

Taro Nogizaka... Ça ne vous dit rien ? Eh bien, je l'avoue, moi non plus sur le coup ! Puis, j'ai fait une recherche sur Sanctuary.fr, et là, tout s'est illuminé dans mon esprit. Il s'agit du même dessinateur que la fameuse série Team Medical Dragon, toujours chez Glénat. Ce médecin incroyablement talentueux, mais aux actes trop personnels m'avait bien marqué à l'époque déjà. Alors, quand j'ai lu son dernier titre en date, « pour le pire », pour notre chronique, je me dis qu'il a fait pas mal de progrès depuis.

Car, les expressions de la tueuse en série font partie intégrante de l'histoire. Il faut voir quand elle met les doigts autour de ses yeux en montrant une bouche édentée. C'est vraiment écoeurant ! Pourtant, quand elle souhaite être plus désirable et féminine, en pleurant, ou en ouvrant un peu sa veste, on irait presque jusqu'à la réconforter, s'il n'y avait pas une vitre qui sépare les prisonniers des visiteurs bien sûr !

Je vous raconte ces détails, car notre mangaka signe aussi le scénario complexe qui va avec, mais facile d'accès tout de même. En gros, il s'agit du jeu du chat et la souris entre une meurtrière et un employé du service d'aide sociale à l'enfance qui sort du lot par un caractère très particulier. Effectivement, il n'arrivera pas toujours à faire la part des choses dans son métier, ce qui est assez difficile en soi, même pour les professionnels d'ailleurs. Rester de marbre, sans violences physiques et verbales de notre part, devant un père, dont on est sûr qu'il a battu à mort son enfant, par exemple, personne ne va me contredire en précisant que c'est une vraie épreuve, et qu'il faut du plomb dans la tête. Arata Natsume n'y arrive pas, et il ne s'en cache pas. Alors, quand il rend visite pour la première fois à « Bozo Shinagawa », on se dit qu'il n'a pas toutes les armes en poche, alors, c'est presque logique que, pied au mur, pour lui faire avouer où est la tête d'une de ces victimes et donc la faire parler, il finit par faire une demande en mariage assez soudainement. C'est le début d'un trou, pour y installer sa propre tombe.

Shinju, la prisonnière, est incroyable ! Elle mènera son public en bateau tout le long du manga, comme on peut voir dans des films comme la faille de Gregory Hoblit, avec ce jeu permanent que l'on peut voir entre Antony Hopkins et Ryan Gosling, ou encore, dans peur primale, mais cette fois, entre Richard Gere et Edward Norton, par le même réalisateur, d'ailleurs. Contrairement à sa mauvaise décision de demander la dame pour épouse, Arata est loin d'être un idiot. C'est juste lui qui a fait le premier faux pas. Le combat à distance peut à présent commencer, et on ne sait vraiment pas comment ça va peut finir... ce qui est plutôt génial !

Les pistes sont brouillées en permanence et on aime ça ! Trois tomes sont pour le moment sorti au Japon, mais la suite s'annonce déjà en mai chez nous, en France. J'ai déjà hâte de mettre la main dessus, d'être pris au dépourvu, d'avoir un peu peur aussi, comme lorsque Shinju Shinagawa trouve le nom de la mère de son aidant. Celui-ci va-t-il s'attacher malgré tout ou alors il va l'abandonner comme un autre homme l'aurait fait à sa place ? Et elle, peut-elle encore tuer même à distance ? Va-t-elle réussir à sortir de prison en mode innocente ? Tant de questions sans réponse... Vite, la suite Monsieur Taro Nogizaka !

En bref

« Je m'en souviendrai ! »

8
Pour Le Pire
Positif

Le retour de Taro Nogizaka (Team Medical Dragon, le 3e Gédéon, la tour fantôme)

Les expressions de la tueuse en série attirent et font peur à la fois

Un scénario digne des meilleurs thrillers

Le jeu du chat et de la souris revisité par un Japonais

Negatif

Trois volumes seulement sont parus au Japon pour le moment, car la série a été lancé en juillet 2019. Il faudra donc être patient entre chaque tome, et on ne l'est plus, tellement c'est bon !

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