Critique Manga Tokyo Revengers #8

8
Tokyo Revengers

par Tampopo24 le jeu. 12 nov. 2020 Staff

Au revoir Valhalla

Après un concentré de testostérone dans le tome précédent, place à un concentré d'émotions cette fois ! Le duel entre le Valhalla et le Toman bat son plein et culmine lorsque s'ouvre ce tome. Tel que l'annonçait le futur de Takemichi, celui-ci se voit obliger d'assister au drame se jouant entre Mickey, Baji et Kazutora.

Ken Wakui est vraiment un chef pour ça. Il ne peut pas s'empêcher de nous montrer un héros qui est perpétuelle quête de changement pour contrecarrer un futur dont il ne veut pas, et en même temps, tout se produit sans faute avec juste de très subtils changement. C'est terrible. On pourrait ressentir nous aussi une vague de découragement mais c'est tout sauf le cas. Au contraire, on est emporté par le perpétuel espoir que ressent Takemichi et qui le pousse à avancer.

Il faut dire qu'on a quand même des preuves positives de ce qu'il apporte dans la vie de ses amis. Grâce à lui, nous assistons à un superbe moment entre Mickey, Baji et Kazutora. Par une mise en scène classique mais efficace, le mangaka crève l'abcès entre eux. Après un retournement de situation terrible, Mickey réchappe au pire et dans un sens Baji obtient ce qu'il cherchait. Ça fait mal mais qu'est-ce que c'est beau. Vraiment je suis touchée par les liens que je ressens entre tous ces jeunes, qui placent l'amitié tellement haut sur leur échelle de valeur. Chaque moment passé à le mettre en scène que ce soit à l'aide de flashback ou de scènes présentes est magique.

Et tout cela n'occupe même pas la première moitié du tome ! La suite est sur le fil. Il y a encore l'émotion de ce qui vient de se passer que l'on ressent tous. L'auteur essaie d'alléger tout ça avec une ambiance un peu bon enfant où l'on découvre la vie familiale de Draken, celle de Mickey ou encore les activités extra-scolaires de Mitsuya. Mais on ne peut s'empêcher de continuer à penser à ce qu'il vient de se passer, à Baji et à Kazutora.

L'avant-dernier chapitre vient donc reposer les choses avec force. Non, rien n'est réglé. Takemichi n'a toujours pas réussi à accomplir ce qu'il souhaitait. L'auteur est terrible avec lui et avec nous, mais c'est la force de ce titre aussi, de montrer que rien n'est simple. On continue à assister à la montée inexorable de Kisaki. Mais il y a aussi de l'espoir avec l'ascension de Takemichi que je n'avais pas vu venir si tôt mais qui est une juste récompense après tout ce qui vient d'avoir lieu et le beau rôle qu'il a su y tenir tout en restant lui-même. Ken Wakui propose une évolution tout en nuance de son héros, plus sûr de lui, plus dégourdi, mais toujours tellement émotif.

Le chapitre final, lui, envoie du lourd avec un changement radical, beaucoup de questionnements, de surprises et d'incertitude. Impossible de s'arrêter là, il faut le tome suivant sous la main. J'y vais de ce pas !

En bref

Peut-être moins marquant que d'autres sur l'ensemble, ce tome reste tout de même de haute volée, notamment grâce à un bouleversement brutal et profond comme sait en proposer le mangaka. La série continue à frapper fort sur cette histoire de guerre des gangs. Elle est fascinante et me touche toujours autant dans sa représentation de l'amitié qui noue les membres de ces groupes. Une série coup de coeur !

8
Tokyo Revengers
Positif

Beaucoup d'émotions dans le trio Mickey, Baji et Kazutora

Une amitié subjuguée

Un auteur qui maitrise sa narration et sa mise en scène

Une suite plus légère mais où on n'oublie rien

Un changement plus difficile que prévu à opérer

Une belle évolution de Takemichi

Un chapitre final surprenant

Negatif

Des éléments prévisibles et classiques

Un dessin un peu trop figé et saccadé parfois

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