Critique Manga Parasite #3

8
Parasite

par Tampopo24 le dim. 1 nov. 2020 Staff

La nouvelle Eve

Encore un nouveau tome ultra percutant et déroutant de l'auteur qui ne se contente pas de dérouler un simple défilé de monstres mais va beaucoup plus loin en élargissant son univers dans ce tome. Alors c'est peut-être moins choquant que le précédent car le héros ne subit pas la même perte, mais ça reste de très haute volée !

L'auteur nous emmène encore vers de nouvelles hauteurs dans un tome où l'on voit de plus en plus de monde s'interroger et remarquer ses parasites qui sont parmi nous. Il y a tout d'abord Murano qui constate des changement chez Shin'Ichi et a l'impression d'être face à un autre. Puis il y a la fille du gang du lycée voisin, ainsi qu'une du club de dessin du lycée, qui remarquent un nouvel élève fort étrange. C'est amusant de voir comme l'auteur dote les femmes d'une sensibilité et d'un sens de l'observation supérieur à celui de leurs congénères mâles. Bref, c'est l'occasion de s'interroger à nouveau sur ce qu'occasionne cette fusion entre humain et parasite. Qui influence qui ? Comment ? Vers quoi ? Qu'est-ce qui définit un humain ? Ses sentiments ? Sa compassion ? Son sens des responsabilités ? L'auteur pose mille question et nous laisse y réfléchir pour nous enrichir nous-même sans trop nous orienter. Il propose tout de même un discours écologique, humaniste et pacifique fort intéressant qu'il développe au fil des tomes et qui marque.

Le nouvel élève, disons-le rapidement, le nouveau parasite, apporte donc une belle dynamique au tome. Avec lui, Shin'Ichi se retrouve confronté à la même situation que par le passé mais qu'il gère différemment car depuis il a changé, il s'entend mieux avec Maggy et son corps à évolué ainsi que son mental. On assiste ainsi à un duel tendu, sur le fil entre les deux, comme deux prédateurs qui se jugent en permanence et attendent que l'un d'eux attaque, à la différence de Riyoko Tamiya qui elle joue les observatrices de tout ça de loin. On ressent donc une pression grandissante et un malaise hyper fort tout au long du tome, jusqu'à l'explosion finale : une boucherie inattendue, déclenchée par une action isolée, qui n'a rien à envier aux tueries dans les lycées américains. C'est glaçant à voir.

Enfin de toute cette horreur ressort une chose importante, les autorités savent des choses sur ses créatures. Elles savent qu'elles sont parmi nous, qu'il faut faire quelque chose. On commence donc à assister en sous main à la mise en place d'une cellule de crise et d'études qui va s'intéresser au sujet et qui va probablement venir bouleverser notre héros dans les prochains tomes. Ceux-ci trouvent une manière originale de distinguer les parasites mais surtout musèlent l'information de main de maître. Terrifiant !

En bref

Parasite devient au fil des tomes un titre de plus en plus complet, où horreur, science-fiction, thriller et portrait de la société japonaise se mélangent. C'est extrêmement bien mis en scène. Impossible de décrocher une fois commencé peu importe la longueur du tome. Je ne pensais pas autant aimer cette lecture vu ma petite nature mais c'est tellement complexe et la réflexion sur l'humanité et notre rapport à la nature sont tellement intéressants que je suis sous le charme.

8
Parasite
Positif

Un tome percutant et déroutant

Les parasites questionnent de plus en plus

L'arrivée de nouveaux personnages qui chamboulent le récit

Un héros qui démontre son évolution

De belles interrogations sur la définition de l'humanité

Un discours écologique, humaniste et pacifique

Negatif

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