Critique Manga Kirihito

Le règne des "mandarins" médicaux n'est pas près de s'achever!

Après relecture avant don à ma médiathèque, j'ai à nouveau apprécié cette série qui a déjà 50ans mais qui n'a pas vraiment vieillie comme la pandémie de 2020 le prouve avec ses débats médicaux.

Un conflit traverse les 4 tomes : d'un côté, il y a le Pr. Tatsuga'ura qui défend la thèse d'une cause virale pour la monmô qui entraîne des déformations osseuses faisant ressembler progressivement le malade à un chien; de l'autre, il y a le Dr. Kirihito Osanaï qui défend la présence d'une cause endémique. Mais que peut faire un simple médecin face à un grand "mandarin" qui brigue la direction de l'ordre des médecins japonais, surtout après avoir été contaminé par la "monmô"? Kirihito subira des nombreuses épreuves liées à son apparence canine avant une fin apaisée à défaut d'être heureuse.

Personnellement, je trouve qu'Osamu Tezuka était au sommet de son art avec ses séries appuyant sur les failles nos sociétés industrialisées : recherche du pouvoir par tous les moyens, personnalités intouchables, personnes broyées par leur famille ou leurs amis ou leurs collègue parce que ne voulant pas se vendre ou plier…

Ce que je regrette le plus est le fait que rien n'a changé dans le monde depuis ses indignations : les "mandarins" dominent toujours et encore les débats médicaux, les populations isolées où sévissent des endémies ne sont pas rentables sauf si un laboratoire peut en tirer quelque gloire, les réfugiés vivent dans des conditions sanitaires difficiles (heureusement qu'il y a des ONG)…

Une série forte et dure à proscrire aux âmes sensibles!