Critique Manga Berserk #32

8
Berserk

par Tampopo24 le ven. 24 avril 2020 Staff

Realism Politic

Après un tome guerrier et intimiste à la fois, place cette fois à la stratégie et à la politique.

Miura alterne les aventures de ces deux héros pour mieux les entrelacer et les nouer avant de grandes retrouvailles (je l'espère). Il ouvre donc ce tome par deux chapitres très intenses où Guts voit arriver une aide inattendue dans son combat face à l'Empereur, une aide qui appelle à s'interroger sur de futures alliances ou non. C'est un final encore une fois dantesque dans ce combat d'une dimension surnaturelle. Nous sommes en plein dans en affrontement entre la puissance psychique et magique, presque divine d'un côté et celle physique, provenant des tripes d'un homme de l'autre. Ces deux dimensions s'affrontent violemment pour au résultat... un match nul. Chapeau l'artiste, il fallait oser !

Puis le paradigme change et on se retrouve, non plus à suivre Guts qui poursuit sa quête et se repose, mais à retrouver Griffith et son armée. L'histoire rebascule alors en plein dans ce qui avait fait le sel de l'arc de la Troupe du Faucon, au début, à savoir les manoeuvres stratégiques et politiques de son chef. Et il n'a pas perdu la main ! Après autant de violence et de tension, on avait besoin de souffler un peu, pour quelque chose de plus normé même si ça n'en reste pas moins violent également. Mais avec l'arrivée de Griffith sur le champ de bataille face aux troupes "normales" des kushians, on retrouve un peu de normalité et ça fait du bien. C'est cependant très étrange que ce soit dans l'affrontement d'un God Hand et d'un Apôtre qu'on ait l'impression de retrouver la norme des affrontements guerriers de l'époque. Miura joue vraiment avec nous, et l'Empereur et Griffith trompent bien leur monde.

J'ai, cependant, trouvé le premier temps de cet affrontement un peu mou et convenu. Le souffle épique était retombé. Ce n'est qu'après l'arrivée de Griffith en personne sur le champ de bataille qu'une aura menaçante est à nouveau perçue, gonflant, gonflant. Sa confrontation avec l'Empereur est un modèle du genre. On y sent toute l'influence divinement démoniaque de notre anti-héros. C'est puissant.

Le retournement final qu'il orchestre ensuite est un très bel exemple des manoeuvres politiques qu'il savait si bien exécuter déjà autrefois. Il s'impose comme chef incontesté des nouvelles troupes du Midland, remet à leur place ces nobles qu'il méprise lors d'une belle confrontation où il démontre toute sa ruse et son talent politique, et assoit également sa figure d'élu. Tout ça en une rencontre, chapeau l'artiste ! Quel charisme, quelle intelligence chez cet homme ! Il me tarde de voir ce qu'il va en faire.

Le tome se termine par l'initiation de Farnèse à la magie avec un joli moment d'évasion entre elle et Schierke sur le bateau à bord duquel ils voyagent désormais. Une bonne transition vers la suite des événements, j'en suis sûre.

En bref

Même si je l'ai trouvé plus calme, moins épique et important que le précédent, ce tome est encore une fois un petit bijou de composition narrative de la part du mangaka. Il clôt un moment important, remet en selle un personnage en lui donnant une aura encore plus folle qu'avant, et ouvre la porte vers tant de possibilités. Je suis encore une fois soufflée.

8
Berserk
Positif

Le duel contre l'Empereur avec Guts et Zodd ensemble

Le basculement de la focale du Griffith

Son astuce politique et sa science de stratège

Les débuts de Farnèse dans le monde magique

Negatif

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