Critique Manga La Fille du Temple aux Chats #2

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La Fille du Temple aux Chats

par KssioP le mer. 26 févr. 2020 Staff

Zen'chattitude et pattes frivoles

Un tome 2 qui confirme mes premières impressions. Ce titre confère à son lecteur un sentiment de quiétude constant que l’auteur parsème d’une poudre lubrique plus présente que dans le tome précédent.

GEN fait sa rentrée au lycée et se retrouve mêlée contre son gré à un groupe de garçons désespérément en chasse de jolies filles. Comme si à la campagne, c’était une denrée aussi rare qu’un signal wifi. CHION dans sa maladresse infantile devient rapidement leur centre d’intérêt et les gros plans se multiplient sur le corps avantageux de la demoiselle. L’auteur se fait plaisir et GEN indirectement par la même occasion. Pour autant, l’adolescent feint l’indifférence, conscient de leur légère différence d’âge. Il souhaite simplement se remémorer leurs souvenirs communs qu’ils ont fabriqués durant leur enfance mais qu’il semble avoir oubliés. Enfin, au début, car imperceptiblement on devine l’idylle amoureuse au bout de l’horizon. Unique ou réciproque, impossible à ce stade de savoir. D’autant, que CHION malgré son apparence de femme et son abnégation adulte vis-à-vis de ses responsabilités, a tout d’une enfant en tête à tête. Ses blagues, son sourire, ses peurs nocturnes la rendent souvent plus jeune que GEN lui-même. A se demander si elle a déjà eu le béguin pour un garçon. La grand-mère a quant à elle déjà fait son choix. Et, nous aussi.^^

Le temple, reste le principal lieu d’activités de tout ce petit monde et de la même manière que l’on s’attarde sur les rondeurs de CHION, l’architecture est mise à l’honneur. OJIRO précis et minutieux dessine des plans de toute beauté pour cette habitation singulière. Le toit si atypique, les poutres apparentes sculptées, les tatamis traditionnels, l’autel de prières… Même le jardin apparaît majestueux et solennel. On visite les pièces comme s’il l’on visitait un musée, le silence inconsciemment est de mise. On s’étonne parfois de vouloir tendre l’oreille pour espérer capter un son de cloche ou l’eau d’une fontaine japonaise. Bang ! le bambou plein retombe sur la pierre. C’est toujours magique quand les images inspirent à ce point notre imagination. Heureusement, un miaulement nous sort rapidement de notre méditation et nous rappelle à la réalité.

Précédemment, j’ai écrit que les chats étaient des témoins du quotidien, il s’avère qu’ils sont aussi voyeurs, voleurs, chenapans, et coquins. Ils ont la fâcheuse manie d’écouter aux portes et nos yeux s’amusent de leurs facéties, c’est la touche humour dans cette histoire. Les animaux aiment vagabonder dans ce temple, de jour comme de nuit, comme nous ils sont sensibles à la sérénité du lieu. Dommage qu’ils n’aient pas d’emprise sur le temps, ils pourraient faire durer plus longtemps cette lecture qui une nouvelle fois semble trop courte. Vite, la suite !

En bref

Un tome 2 qui ne dénature pas le précédent, qui ne déçoit nullement. Calme et repos sont le mot d’ordre dans ce temple où les rires d’enfants ont trouvé refuge dans le miaulement des chats. Dans leurs petits yeux brillants de curiosité on continue de découvrir CHION et sa manière si simple d’appréhender la vie. Mais, simplicité ne rime pas forcément avec solitude et la présence de GEN semble lui redonner son sourire de petite fille espiègle et maligne, et touchante aussi. Si malgré tout vous hésitez, contentez-vous de regarder la couverture, si vous vous sentez bien alors foncez !

8
La Fille du Temple aux Chats
Positif

Architecture aux petits oignons

Invitation au voyage spirituel

Et charnel

Un amour de Chion

Negatif

Se lit décidément trop vite

Un personnage, HIruma, dur à cerner et pour le moment, casse-pied

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