Critique Manga Berserk #13

9
Berserk

par Tampopo24 le dim. 12 janv. 2020 Staff

Occultation Acte.2

Depuis le temps que j'entendais parler de ce 13e tome et son Occultation, j'avais quelques appréhensions à l'idée de l'ouvrir. Si oui, c'était vraiment horrible, ce ne fut quand même pas aussi insoutenable que je m'y attendais, l'auteur décidant quand même de nous épargner en passant beaucoup de choses sous silence et en suggérant plus qu'en montrant à part pour le trio de tête à l'origine de tout ce drame. Ce fut donc un tome douloureux à lire, où je me suis souvent sentie mal, mais au bout duquel je suis quand même venu et dans lequel j'ai trouvé une pointe d'espoir.

Avec le tome 12, il forme le diptyque de l'Occultation, ce moment où Griffith signe un pacte avec les God Hand pour devenir l'un d'eux et pour cela sacrifie son ancienne troupe, les envoyant au massacre pour l'alimenter lui-même en énergie afin de renaitre. C'est terrible de la part du mangaka de faire disparaitre ces hommes auxquels on s'était vraiment attaché au fil des tomes. Pour Guts, ils étaient devenus une famille, même s'il a mis du temps à le comprendre, la tragédie est donc d'autant plus vive pour lui. On comprend mieux alors le titre de la saga, car en voyant cette horreur se dérouler devant lui, Guts se transforme en vrai Berserker sous nos yeux ébahis. C'est brut, violent, criant de peine et de tristesse. On sent son malaise à chaque page à travers la vive violence dont il doit faire preuve pour survivre et tenter de sauver quelques uns de ces camarades. C'est une terrible danse morbide qui se produit sous nos yeux, qui fascine autant qu'elle horrifie.

Et pendant tout ce temps, Griffith engrange des forces, nourries du supplice de ses anciens camarades, que je n'arrive pas à qualifier d'amis, parce que je pense que pour lui, au final, il n'a jamais été question de cela, et c'est terriblement triste. Au final, c'est un personnage qu'on n'a jamais vraiment connu, dont on ne savait pas les pensées intimes et qui est toujours resté bien mystérieux. Alors oui, il est fascinant, il est complexe, sa relation ambigüe avec Guts est fascinante, mais ce qu'il fait ici est impardonnable, surtout dans les derniers instants. Après avoir obtenu la renaissance qu'il souhaitait, il n'a pas réussi à se transcender et c'est une nouvelle fois sa jalousie envers Guts qui parle et le fait agir de la terrible manière qu'on voyait se dessiner depuis plusieurs chapitres. Le temps d'un moment furieux, il détruit tout et se met définitivement Guts à dos, c'est terrible. Cette scène est dramatique, d'une violence froide et déterminante pour toute la suite. Elle m'a fait énormément de peine et fut insoutenable à voir de chaque côté, tant on sentait la douleur de chacun.

Heureusement au milieu de toute cette noirceur, j'ai trouvé une certaine lumière dans l'intervention du cavalier squelette en armure, sur lequel j'ai une théorie dont je parlerai peut-être un jour, mais qui fut en tout cas une surprise bienvenue. Il arrive à point nommer pour tout renverser et c'est fantastique parce qu'il y avait vraiment besoin de cette bouffée d'air pour sortir de cette masse sombre où on s'était empêtré. Ainsi même si le dernier chapitre est encore difficile, puisque nos personnages sont loin d'être tirés d'affaire, au moins on leur offre une chance d'échapper à Griffith et de construire autre chose. Guts saura-t-il saisir cette chance ou au contraire se servira-t-il de cette chance pour se venger ?

En bref

Un tome intense et charnière qui a fait couler beaucoup d'encre et je comprends pourquoi. Il est dur à lire et c'est difficile d'en sortir. Il laisse des marques sur les lecteurs comme sur les personnages.

9
Berserk
Positif

Tome charnière

Horreur insoutenable mais moins que prévue

Construction terrible d'un nouveau Griffith

Transformation de Guts en vrai Berserker

Une lueur d'espoir au final

Negatif

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