Critique Manga Princesse Vampire Miyu

9
Princesse Vampire Miyu

par Leif le mar. 17 août 2010

Licence maudite en France (un comble ? !), Vampire Miyu est passée par tous les traitements de défaveurs : première édition illégale, seconde épuisée pour cause de faillite, OAVs massacrés à la traduction, série TV jamais sortie en version française...

Pourtant, cette intégrale revisite le mythe du vampire avec une élégance et une poésie rare, suintant la noirceur et la nostalgie. Paru au Japon bien avant les suivants, le premier volume de cette édition regroupe une série d'histoires courtes présentant la ''jeune'' vampire prisonnière de sa destinée et son fidèle chevalier servant tout de ténèbres vêtus. Oeuvre de jeunesse, graphismes comme narration y sont aussi tâtonnants que la traduction, laquelle n'aide pas à la compréhension, cependant on y trouve déjà en germe tout l'élan graphique et scénaristique qui caractérise, finalement, l'ensemble de la série.

Bien plus aboutis et passionnants, les cinq volumes suivants constituent l'arc "Shin Vampire Miyu", plus axé sur l'action que sur le mystère, les historiettes tragiques et la chasse au Shinmas. A compter du volume 2, en effet, le chasseur devient le chassé, et si le déroulement reste particulièrement classique, la finesse du dessin, proche souvent de l'estampe, la fluidité du récit, les liés et les déliés de plume ainsi que les personnalités torturées des protagonistes donnent au manga une tonalité bien à lui, aussi précieuse qu'inédite, hissant cette série trop méconnue parmi les meilleurs mangas jamais publiés en France. Mais pour apprécier la chose autant qu'elle le mérite, il faudra aussi s'appliquer à découvrir OAVs comme série TV...

En bref

9
Princesse Vampire Miyu
Leif Suivre Leif Toutes ses critiques (79)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire