Critique Manga Astra - Lost in space #1

Téléportation dans les étoiles

Un premier tome introductif, un peu tiré par les cheveux, Astra LOST IN SPACE est une lecture simpliste mais plaisante quand on nous plonge aux confins de la galaxie.

2063 de l’ère commune sur une base spatiale, plusieurs lycéens ont été choisis au « hasard » pour faire un voyage scolaire dans l’espace. Leur mission : Survivre cinq jours en parfaite autonomie sur une planète inhabitée tout en prenant soin d’une petiote de 10 ans. Ce dernier élément est à mon humble avis ce côté « tiré par les cheveux ». Quel adulte (professeur ou parent) responsable enverrait une enfant non préparée, avec sa peluche en prime, sur une planète où il sera difficile d’appeler à l’aide en cas de pépin ?! Soit ! nous sommes dans une science-fiction et il faut bien assaisonner le scénario mais la crédibilité ne devrait pas être une option.

Les personnages sont quant à eux un peu stéréotypés et donc parfois insupportables. Entre l’intello à lunettes, le sportif exubérant, le rebelle associable, l’introvertie, le médiateur, le Don Juan étincelant, la tête en l’air et la Tsundere, l’auteur suit les bases du Shonen pour attirer son public mais ne brille pas par son originalité.

Toutefois, le groupe fonctionne, chacun trouvant sa place rapidement au sein de la communauté mais évidemment, les liens de cohésion sont primordiaux quand la mission considérée comme un camp de vacances se transforme en quelques secondes en mission de survie. Il faut s’adapter et s’entraider. Car oui, vous vous en doutez, les choses ne se déroulent pas comme prévu pour nos adolescents. Quand KANATA (le sportif auto-proclamé capitaine) et ses nouveaux compagnons atterrissent sur la planète Mcpa, une étrange sphère les déporte à plus de 5000 années-lumière de leur point d’origine. Largués dans l’espace ils ne doivent leur salut qu’à un vaisseau abandonné qui traînait à proximité.

Fort pratique me direz-vous, je suis d’accord et les inopinés astronautes aussi. Ils se posent des questions, imaginent un test de la part de leurs professeurs, tout en cherchant un moyen de rentrer à bon port. Ils ont un vaisseau en état de marche mais pas de provisions suffisantes pour faire les vingt jours qui les séparent de chez eux. Pas de problème ! il y a plusieurs planètes habitables sur leur route, il suffira de faire escale pour se réapprovisionner en eau et nourriture. Certes, mais la question que je me pose toutefois c’est « pourquoi ne pas prendre tout le nécessaire en denrées pour les vingt jours et tracer plutôt que de se contraindre à faire halte tous les trois jours ? » Hum… encore un détail ou j’ai raté quelque chose.

Il n’empêche que c’est véritablement là que l’aventure commence. Chacun doué d’un talent particulier, le groupe qui dans l’ensemble prend sa situation très à la légère –n’instaurant ainsi jamais un climat de tension ou de drame- s’en va gambader bras dessus, bras dessous sur la première planète répondant à leurs critères de sélection. L’occasion pour le lecteur de voir un peu l’étendue créative de l’auteur. Nouvelle faune, nouvelle flore, on passe un bon moment de détente avant qu’on nous rappelle que tout ceci n’a rien de normal ou amical. La sphère bizarre réapparaît et ZACK le pilote au QI astronomique note certaines failles dans le système de communication HS, ce qui amène à remettre tout à plat. Peut-on vraiment se fier les uns aux autres ou…

Je vous laisse sur votre faim comme la fin du tome 1 m’a laissé sur la mienne. En oubliant pas néanmoins de vous parler rapidement du style. Le dessin n’est pas très transcendant mais c’est maîtrisé même si trop scolaire à mon goût. Les proportions sont là, le vaisseau a un design qui se tient, on distingue les personnages, leur caractère s’identifie sur leur visage. La végétation fait rêver, que demander de plus ? Un peu de personnalité peut-être ;) Sur ce, à très vite pour la suite et en attendant « Longue vie et prospérité » avec le signe qui va avec ;)