Critique Manga APOSIMZ #1

7
APOSIMZ

par P'tit Citron le sam. 19 janv. 2019 Staff

L'expérience au service de la science-fiction...

Aposimz - La Planète des Marionnettes est la nouvelle série du très célèbre Nihei Tsutomu, à qui l'on doit Blame!, Knights of Sidonia, et bien d'autres titres cultes... Tandis que l'auteur lui-même présentera son œuvre fin janvier au Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême, beaucoup comme moi ont déjà pu lire ce premier volume, qui ne se perd pas en tergiversations...

« Sur l'astre artificiel géant Aposimz. En plein milieu d'un exercice de marche, Ao, Biko et Essro, habitants de la "poutrelle à la macle blanche", viennent au secours d'une fille étrange poursuivie par des soldats de l'empire de Revidor. Celle-ci leur confie un "code" et sept projectiles capables de bouleverser le monde ! »

Sans trop d'informations, nous atterrissons sur ce monde blanc, atypique et inconnu, qui semble presque intégralement recouvert de ferraille, de poussière et de neige. Les personnages nous sont très rapidement présentés, et, sans que l'on ait le temps de se préparer, l'intrigue débute. On suit Essro, seul survivant d'une attaque de l'empire de Revidor dont la vie est chamboulée maintenant qu'il est une "marionnette régulière", une sorte d'évolution qui agit sur les capacités physiques voire psychiques...

On n'a donc pas le temps de s'ennuyer. Si le début du livre nous surprendra par sa grande brutalité, le rythme s’apaise assez pour nous laisser le temps de souffler et de mettre de l'ordre dans nos informations, à nous lecteurs, mais aussi au principal protagoniste. L'auteur joue beaucoup sur les mystères qu'il dissémine çà et là, pourtant, on devine aisément vers où il compte amener son récit, déjà riche en action. L'univers joue également un rôle important. Très différent de ce que l'on voit habituellement dans la science-fiction, il est plus difficile à cerner ou à quantifier. Ses règles et ses codes également, sont bien différents de ce que l'on connaît. Un univers intrigant en somme, qui sera, j'espère, développé au fil des tomes.

Nihei Tsutomu illustre cette histoire d'un trait fin, si fin que les objets qu'il représente semblent fragiles. Autre - et énième - particularité peu commune : le style extrêmement clair, presque comme si les nuances de gris étaient des nuances de blanc. Seules les armures des marionnettes se démarquent visuellement ; plutôt pratique et ingénieux pour mettre l'accent sur ces derniers et captiver nos yeux lors des affrontements... C'est déstabilisant au début, mais on s'habitue vite, et ce choix graphique sert en fin de compte l'immersion - en plus d'être plutôt esthétique.

En bref

En conclusion, Aposimz nous transporte dans un univers intrigant et étonnant, qui cache bien des mystères. La narration ne nous explique rien ou presque, tandis que l'intrigue ne se fait ni prier ni attendre pour brutalement évoluer. On a également droit à plusieurs scènes d'action, assez limitées pour le moment, mais tout de même prenantes et spectaculaires. Enfin, le style graphique de l'auteur, clair, fin et définitivement maîtrisé, sied parfaitement au récit de science-fiction/post-apocalyptique. Une série à surveiller de près !

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