Critique Manga Pour Le Pire #9

Choisir sa mort, c’est aussi choisir sa vie !

Quel tome profondément dérangeant mais profondément bouleversant !

Depuis le retournement de situation
majeur de la série dans le tome précédent, celle-ci est totalement
relancée et on peut dire que l’auteur sait très utiliser les nouvelles
ressources à sa disposition, pour une histoire à nouveau tendue et
passionnante.

J’ai adoré suivre le nouveau périple de
nos héros dans ce tome, leurs recherches, les révélations, mais
également l’évolution de leur relation. L’auteur est sans cesse sur la
corde raide et nul doute que ce qu’il imagine pour Shinju et Arata en
dérangera plus d’un, mais je ne peux m’empêcher d’être touchée par le
récit de ces deux âmes seules qui finissent par se trouver. Alors oui,
il y a une certaine scène à moto qui est moralement bien dérangeante
mais le rapprochement de leurs solitudes me touche et rend l’ensemble
compréhensible.

J’aime la façon dont l’auteur plonge dans
les psychés complexe de chacun, des interrogations morales d’Arata en
passant par la détresse enfantine de Shinju toujours présente. Celle-ci
se révèle vraiment être un personnage fascinant qui semble toujours
avoir 10 coups d’avance sur nous, ce qui relance sans cesse cette
histoire derrière laquelle on court. Excellent ! Il faut dire que le
mangaka sait vraiment comment raconter une histoire, mélangeant les
tons, les ambiances, alternant les différences phases, tranquilles,
intimes puis choquantes. C’est du grand arc narrativement qu’on aime ou
pas l’ambiance glauque et dérangeante ensuite. On plonge vraiment dans
les affres d’une tueuse psychopathe super intelligente.