Critique Manga Kamisama School #1

8
Kamisama School

par Tampopo24 le jeu. 13 juil. 2023 Staff

Kami ou pas Kami

L'autrice des Carnets de l'apothicaire a décidément le vent en poupe, car l'annonce chez un autre éditeur de sa seconde version de cet univers, elle revient chez Ki-Oon avec cette fois l'adaptation d'un roman fantastique s'inspirant du folklore japonais avec une touche de modernité : Kamisama School. Un vent de fraîcheur souffle avec elle !

C'est aux côtés de Modomu Akagawara qu'elle revient cette fois mettre en scène une histoire qui existe également sous forme de roman au Japon. Ensemble, elles ont ainsi commis 5 tomes en 2 ans et ne semble pas prêtent de s'arrêter. Kamisama School est pourtant un shojo classique, dans la veine de ces titres fantastiques des années 90 - 2000 mélangeant folklore et quotidien présent comme dans Le cortège des 100 démons, Fushigi Yugi ou Les Princes du thé. Ce genre m'ayant manqué, j'ai été ravie de le retrouver ici.

C'est avec une belle efficacité que notre duo d'autrice introduit son univers dans ce premier tome déjà bien fourni et bien entraînant. Elles ne perdent pas de temps, le premier chapitre présente les personnages et la dynamique qui guidera l'histoire : la fille d'un temple en perdition qui veut tout faire pour lui redonner son lustre et qui va se retrouver propulser dans une école pour apprendre à devenir kami alors qu'elle pense n'avoir aucun pouvoir. En peut de pages tout est dit, tout est lancé ! On comprend que les autrices jouent sur un mélange de monde moderne où les kamis sont connus, acceptés et vivent parmi nous, et un monde fantastique où des dangers se cachent derrière des voiles et où l'héroïne ne sait pas encore qu'elle a des pouvoirs.

J'ai beaucoup aimé ce début efficace et entraînant. J'ai trouvé les chapitres rondement menés. Nagi est le genre d'héroïne débrouillarde et attachante qui a une famille intéressante entre le temple qu'ils possèdent, sa grande mère kami décédée et son frère qui vit reclus malgré ses pouvoirs. Elle se retrouve vite à devoir interagir avec d'autres jeunes qui ont des pouvoirs plus développés qu'elle dans l'école où elle atterrit mais elle ne déprime pas pour autant et reste elle-même sans en faire trop. C'est mignon de la voir peu à peu tisser des liens avec eux, les attirant vers elle alors qu'ils n'en avaient pas forcément envie. Et bien sûr, il y a le mystère de ses pouvoirs.

Tout est cousu de fils blancs et pourtant ça fonctionne. Le cadre de l'école pour apprentis dieux et déesses et amusant. On retrouve les mêmes dynamiques que ce qu'on connaît dans les écoles japonaises mais avec une touche d'humour et de décalage en plus due à leurs pouvoirs. Les futurs amis de Nagi sont amusants. Il y a Monaka, la bêcheuse qui se téléporte, Sagami, l'ours sans cervelle, la mignonne petite Miruru qui n'a jamais été à l'école à cause de ses parents sectaires ou encore le nonchalant Tota qui ne veut pas être là et n'utilise pas ses pouvoirs. Ensemble, ils vont vivre des aventures dans l'école afin d'évaluer et maîtriser leurs pouvoirs. C'est extrêmement simple et gentillet, reprenant des classiques du genre comme le séjour de survie en nature.

Mais il y a la petite touche de mystère, la petite touche fantastique qui vient joliment agrémenter cela. On se doute bien depuis le début que Nagi renferme des pouvoirs cachés en elle et qu'il y a quelque chose avec sa famille. Sa rencontre avec un certain kami nous oriente vers cela, ainsi que plusieurs incidents à l'école et des notes mystérieuses de ses profs. Tout nous y achemine doucement et j'avoue que j'aime bien me laisser porter dans cette direction. J'ai envie d'aider Nagi à accomplir son rêve et j'aime ses rencontres fortuites avec le beau et évaporé Tsukuyomi, qui a l'air d'en faire baver à son gardien, me rappelant le héros de Sainkoku monogatari.

En bref

Ainsi, c'est avec humour, drôlerie et simplicité que Kamisama School nous conte une version plus moderne et légère du rapport des japonais à leur folklore. J'ai aimé cette entrée en bouche très efficace, sympathique et amusante à l'image de ses personnages, desservie en plus par de beaux dessins bien dans l'esprit du Hana to yume où le titre paraît. C'est un beau retour aux sources du shojo fantastico-moderne des années 90 et de l'époque de Fushigi Yugi, des Princes du thé et autres Académie Alice. J'aime ces shojos-là !

8
Kamisama School
Positif

Le retour des shojo fantastique dans le mood des années 90-2000

Une héroïne entraînante

Un premier tome parfaitement accrocheur

Un belle définition simple et efficace de l'univers

Un ton drôle et enjoué mais mystérieux

Des dessins typique du Hana to Yume de nos jours

Negatif

Une certaine légèreté et facilité dans l'intrigue

Pas mal de poncifs du genre

Des personnages archétypaux

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