Retour vers le passé : Godzilla vs Biollante (1989)

 

Fantastique
Long métrage japonais
Ecrit et réalisé par Kazuki Omori, d’après une histoire de Shinichirō Kobayashi
Avec Kunihiko Mitamura, Yoshiko Tanaka, Masanobu Takashima, Megumi Odaka…
Titre original : Gojira tai Biorante
Année de production : 1989

Sorti en 1984, Le Retour de Godzilla n’a pas été un grand succès au box-office, ce qui a poussé le producteur de la saga à prendre son temps pour le développement du long métrage suivant. Comme dans les années 70, la Toho a alors organisé un concours de scénarios et c’est la proposition du dentiste Shinichiro Kobayashi (qui avait déjà écrit un épisode d’une série Ultraman quand il était plus jeune) qui a été retenue. Kobayashi s’est éloigné du thème habituel de la menace nucléaire pour le remplacer par celui des manipulations génétiques, le réalisateur et scénariste Kazuki Omori fan de James Bond ajoutant une course à l’armement biologique entre des super-puissances convoitant les cellules de Godzilla.

 

 

Après la destruction de Tokyo, des échantillons de peau de Godzilla ont été retrouvés dans les ruines. Le professeur Shiragami consacre son temps à les étudier mais son laboratoire est attaqué et sa fille Erika tuée. Le savant trouve une rose près du corps de son enfant et il est depuis persuadé que l’âme d’Erika s’est réincarnée dans la fleur. Cinq ans plus tard, Shiragami est contacté par des agents du gouvernement pour concevoir une arme pour contrer Godzilla car le monstre est sur le point de sortir du volcan dans lequel il avait été enfermé. En mélangeant les cellules de Godzilla avec celles de la nouvelle espèce de rose qu’il a créée, il donne naissance par accident à une créature gigantesque…Biollante !

Après Le Retour de Godzilla (dans lequel le Big G affrontait principalement une forteresse volante qui revient ici dans une forme améliorée mais sans grand succès), il a été décidé de revenir à la vieille formule des combats entre Kaijus. Mais pas de combats de catchs entre bestioles caoutchouteuses ici…Biollante se distingue du bestiaire classique dans les deux formes de son évolution. Il se montre d’abord comme une sorte de plante géante avant de se transformer en un monstre encore plus agressif. Les déplacements de Biollante sont patauds mais ses deux apparences sont visuellement accrocheuses et ses combats contre Godzilla plus violents que d’habitude (même G a l’air encore plus féroce avec son petit relooking, ses yeux sombres et sa double rangée de dents…j’ai l’impression que le dessinateur Arthur Adams aime beaucoup cette version).

 

 

L’action en mer et sur terre est spectaculaire…pour ce qui est des scènes avec les humains, c’est un peu plus inégal. L’intrigue d’espionnage un brin confuse se mêle à celle aux accents plus fantastiques du parcours des personnages principaux, notamment avec la première apparition de la télépathe Miki Saegusa (inspirée par l’héroïne du manga Mai, the Psychic Girl) qui sera ensuite une figure récurrente de tous les films de l’ère Heisei. Le final a un côté fantasy, presque conte de fées nunuche, qui rappelle certaines des entrées de la franchise remontant aux années 60. Un drôle de mélange qui assure tout de même le spectacle…

Dans les années 2010, Godzilla vs Biollante a été désigné comme étant le meilleur film Godzilla dans un sondage de fans. Et pourtant, les résultats au box-office furent une nouvelle fois jugé décevants (au Japon, Big G n’a pas été de taille face à Doc et Marty dans Retour vers le futur II). La Toho a alors fait revenir les adversaires historiques de Godzilla, plus familiers des spectateurs, à commencer par Godzilla vs King Ghidorah en 1991.

Le Doc

Commentaires (0)